Le nombre d’entrées irrégulières dans l’Union européenne, soit 380.000 entrées, a augmenté en 2023 de 17% par rapport à l’année précédente, atteignant le niveau le plus élevé depuis 2016.
Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières basée à Varsovie, a indiqué qu’il s’agissait d’une « hausse significative du nombre d’entrées irrégulières aux frontières en 2023, le plus élevé depuis 2016 », précisant que ce nombre s’était élevé à 380.000. Ces données annuelles confirment « une tendance à la hausse constante au cours des trois dernières années », constate l’agence dans un communiqué.
La Méditerranée centrale, principale route de migration
La principale route de migration est celle de Méditerranée centrale qui regroupe 41% des migrants, soit plus plus de 157.000 personnes en provenance de Guinée, de Tunisie et de Côte d’Ivoire. Les flux d’entrée ont augmenté de +49% par rapport à l’an passé.
Deux autres routes de migrations les plus fréquentées en 2023 passaient par les Balkans occidentaux (26% du total soit 99.000 migrants venant de Syrie, Turquie et Afghanistan) et la Méditerranée orientale (16% du total soit 60.000 migrants issus de Syrie, d’Afghanistan et de Palestine).
Les migrants (Mali, Sénégal, Maroc) empruntant la route d’Afrique de l’ouest, ont connu la plus forte progression, soit +161% pour atteindre 40.400 migrants.
« Les Syriens ont représenté plus de 100.000 passages irréguliers l’année dernière, soit le nombre le plus élevé parmi toutes les nationalités », suivis par les Guinéens et les Afghans, précise Frontex. « Ces trois premières nationalités représentaient plus d’un tiers de toutes les détections », selon le communiqué.
Environ 10% des entrées irrégulières ont été effectuées par des femmes et quasi autant par des mineurs.
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