Le président de la Chambre des représentants, le républicain Kevin McCarthy, a déclaré que l’accord conclu par le département de la Justice (DOJ) avec Hunter Biden pourrait entraîner d’autres problèmes juridiques pour le fils du président américain. Ce dernier a négocié les conditions pour plaider coupable de deux infractions à la législation fiscale tout en évitant d’être poursuivi pour possession d’une arme à feu en tant que toxicomane. Cet accord permettra probablement à Hunter de ne pas purger une peine de prison.
Quelques heures après l’annonce de l’accord, M. McCarthy a annoncé que l’enquête du département de la Justice n’était pas liée aux enquêtes menées par les républicains de la Chambre des représentants sur les transactions à l’étranger de Hunter qui, selon les républicains, impliqueraient des pots-de-vin et du trafic d’influence.
Il y a plusieurs semaines, les républicains de la commission de Surveillance de la Chambre des représentants se sont engagés dans une bataille avec le FBI au sujet d’informations provenant d’un informateur du FBI. Selon ces informations, Hunter et Joe Biden avaient chacun reçu 5 millions de dollars de pots-de-vin d’un cadre de la société énergétique ukrainienne Burisma Holdings, alors que Hunter siégeait au conseil d’administration de cette société et son père occupait le poste du vice-président des États-Unis.
« Cela ne change rien à notre enquête », a déclaré Kevin McCarthy à la presse mardi. « En fait, cela devrait renforcer notre enquête, car le DOJ ne devrait pas être en mesure de dissimuler des informations en disant qu’il y a une enquête en cours. Il devrait être en mesure de fournir au président [de la commission de Surveillance James] Comer toutes les informations dont il a besoin. »
M. McCarthy, comme d’autres républicains, a critiqué le DOJ pour ce qu’ils ont décrit comme une simple réprimande à la place d’une accusation pour Hunter Biden. David Weiss, le procureur qui mène une enquête sur l’affaire Biden, a indiqué dans un communiqué que cette enquête était toujours « en cours » dans le DOJ.
Interrogé sur cette enquête, Kevin McCarthy a répondu qu’il s’agissait simplement d’une tentative pour permettre au DOJ de continuer à cacher des détails de l’affaire Biden. Il a suggéré que maintenant le DOJ pourrait dire qu’il ne peut divulguer aucune information ou détail en raison d’une « enquête en cours ».
« Comment Hunter Biden peut-il plaider coupable, sans peine de prison, et le DOJ dire qu’il y a encore une enquête en cours et essayer de cacher des informations à la Chambre des représentants ? C’est inacceptable et cela ne tiendra pas », a-t-il commenté à la presse. « Vous ne pouvez pas plaider coupable, dire que vous n’allez pas faire de prison, et ensuite dire que vous ne pouvez pas donner de documents à la Chambre des représentants des États-Unis. Cela ne tiendra pas. Cela ne marchera pas. »
Kevin McCarthy et d’autres républicains ont déclaré mardi que l’accord de Hunter Biden avec le DOJ suggère qu’il y a un système judiciaire à deux vitesses aux États-Unis, surtout en tenant compte des récentes accusations portées contre l’ancien président Donald Trump. Le bureau du procureur Jack Smith affirme que Trump a mal traité des documents classifiés et fait obstruction à la justice, ce qui a conduit à une descente sans précédent du FBI dans sa résidence de Mar-a-Lago l’année dernière.
La semaine dernière, Trump a plaidé non coupable de ces accusations. Il a également été inculpé en avril par le bureau du procureur de Manhattan dans une affaire distincte concernant des paiements présumés effectués pendant la campagne de 2016.
« La question est de savoir s’il s’agit d’une justice égale », a lancé M. McCarthy. « Vous avez donc un opposant principal du président actuel qui est maintenant inculpé et qui est censé aller en prison. Et vous avez le fils du président sur lequel l’enquête a duré très longtemps et qui n’a pas à purger de peine de prison. »
Les sondages récents montrent que Trump est le principal candidat républicain à l’élection présidentielle de 2024, devançant largement le second candidat – le gouverneur de Floride Ron DeSantis – sans parler d’autres candidats républicains. Sur les réseaux sociaux, Trump a déclaré que les accusations portées contre lui équivalaient à une ingérence électorale.
Fin 2020, le New York Post a fait état d’informations trouvées sur l’ordinateur portable mis en réparation par Hunter Biden qui, par la suite, a confirmé que cet ordinateur lui appartenait. Des messages et des emails montrent notamment que le jeune Biden aurait appelé son père Joe Biden, alors vice-président, « le grand gars », et qu’il devait recevoir une participation de 10% dans la coentreprise lucrative avec le conglomérat énergétique chinois. Un ancien associé de Hunter, Tony Bobulinski, a témoigné en octobre 2020 et a affirmé que le « grand gars » faisait référence à Joe Biden.
Mardi matin, Hunter Biden a accepté de plaider coupable de délits fiscaux et de possession illégale d’une arme, selon le DOJ et ses avocats. L’avocat de Biden, Chris Clark, a déclaré dans un communiqué qu’il croyait que l’affaire était résolue.
« Avec l’annonce de deux accords entre mon client, Hunter Biden, et le bureau du procureur des États-Unis pour le district du Delaware, je comprends que l’enquête de cinq ans sur Hunter est résolue », a-t-il annoncé.
« Hunter assumera la responsabilité de deux cas de délit d’omission de paiement d’impôts en temps voulu, conformément à l’entente relative au plaidoyer. Une accusation d’utilisation d’armes à feu, qui fera l’objet d’un accord de déjudiciarisation avant le procès et ne sera pas l’objet de l’attente relative au plaidoyer, sera également déposée par le gouvernement », a ajouté M. Clark.
Lorsque Epoch Times a contacté Chris Clark mardi, il a refusé de commenter.
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