Présenté en catimini, cet amendement a été rétoqué par 321 voix contre et 23 pour (le groupe RDPI – Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants – à majorité En Marche).
Fin de partie au Sénat pour le vote par anticipation à la présidentielle de 2022 : jeudi 18 février, la chambre haute dominée par l’opposition de droite a rejeté très largement l’amendement polémique du gouvernement, défendu par Marlène Schiappa comme « un dispositif très innovant ». Il prévoyait que les électeurs puissent demander à voter de manière anticipée sur des machines à voter durant la semaine précédant le scrutin, dans des bureaux et à une date qui restait à définir par décret.
Avant le vote, le sénateur LR Philippe Bas a une nouvelle fois demandé « solennellement » le retrait de l’amendement qui, selon lui, fait « un procès d’intention » aux Français, en supposant qu’ils préfèreraient partir en week-end que d’aller voter. « Quand on change les règles du jeu, il faut obtenir un consensus de l’ensemble de la classe politique, ce qui n’est pas le cas en l’espèce », a pour sa part souligné le rapporteur Stéphane Le Rudulier (LR).
Vote par anticipation à la présidentielle : le Sénat met un coup d’arrêt à l’amendement du gouvernementhttps://t.co/r55IOlWnWh #PJLOPrésidentielle
— Public Sénat (@publicsenat) February 18, 2021
« Tripatouillage »
« Tripatouillage », « bricolage » : les sénateurs de tous bords ont de nouveau critiqué la méthode et énuméré une série de questions pratiques : combien de machines à voter ? qui va les payer ? qui en sera responsable ? quelle date pour le scrutin anticipé ? quid des législatives ?
Pour Guy Benarroche (groupe écologiste), l’amendement n’est pas « une improvisation hasardeuse, mais s’inscrit dans une stratégie réfléchie du président de la République pour la présidentielle ».
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