Katia Nugnes, une professeure de français dans la commune de Mélisey (Haute-Saône), possède une chaîne YouTube sur laquelle elle publie des vidéos visant à s’améliorer en français et à mieux écrire. Une chaîne qui est suivie par plus de 60 000 personnes.
Depuis environ 13 ans, Katia Nugnes enseigne le français au collège de Mélisey et parfois à des élèves de lycée. Au cours de ses années d’enseignement, elle s’est rendu compte de la difficulté qu’ont certains élèves à maîtriser la langue et leur besoin croissant de pouvoir retravailler à leur rythme certains cours, a rapporté France 3 Régions.
Ainsi, « je me suis dit que je pourrais faire une chaîne YouTube. C’est comme ça qu’est née la chaîne Bien écrire. Pour commencer, j’ai créé des vidéos pour les élèves en difficulté, pour qu’ils puissent réécouter mes cours », a expliqué Katia. Une chaîne qui a grandement évolué à la suite des confinements, jusqu’à atteindre les 60 000 abonnés, et qui rassemble environ 650 vidéos de français.
Une professeure de français de Haute-Saône met en ligne des cours sur le web, suivis par près de 60 000 personnes : https://t.co/WKwtBMuTJA pic.twitter.com/Sz2CL9oiVb
— une minute (@uneminute3) April 6, 2021
« Pendant le confinement, il fallait bien faire des cours aux élèves. Ils ne pouvaient pas tous suivre en vidéo-conférence. Là, j’ai fait beaucoup de vidéos. Et pendant un an, j’ai continué, du fait que nos activités à l’extérieur sont très réduites. Il n’y a qu’une chose à faire c’est travailler, en fait », a-t-elle indiqué.
Pour faire ses vidéos, elle choisit des thèmes clés à approfondir, fait des recherches, mais utilise également une méthode simple : « En classe, je suis parfois contente de ma façon d’expliquer une notion aux élèves. Je vois que c’est efficace. Alors je rentre chez moi et je l’enregistre. Et partager à tout le monde, ça m’intéresse », a-t-elle expliqué, avec toujours une seule idée en tête : « permettre au plus grand nombre de comprendre la logique de la langue, et leur permettre d’améliorer méthodiquement leur français ».
Des vidéos que beaucoup d’élèves ont visiblement appréciées, puisque certaines ont même dépassé les 200 000 vues.
« Beaucoup font des cours en ligne en faisant du comique, du drôle. Moi, je fais quelque chose de structuré. C’est un petit peu scolaire, mais ça fonctionne. J’ai pas mal de commentaires, les gens disent merci et posent des questions », a précisé Katia, qui réinvestit les quelques petits bénéfices de sa chaîne YouTube pour acheter du petit matériel et améliorer la qualité de ses vidéos.
Elle poursuit : « Certains élèves trouvent ma chaîne et me disent ‘wow, 200 000 vues sur le passé simple !’ J’ai l’impression que ça revalorise l’importance de la langue. Ils se disent que s’il y a beaucoup de gens qui regardent ça, postent des commentaires, c’est que ça doit être important le français. Ils agissent beaucoup par mimétisme, notamment à cet âge-là. »
Aussi, même si elle aime faire des vidéos, Katia n’a aucunement l’intention de déserter la salle de classe. Pour elle, le lien avec les élèves reste le plus important : « Je ne serais pas compétente si je n’étais pas en face du public d’aujourd’hui. Si je veux comprendre mes élèves, je dois rester à leur contact », a-t-elle expliqué.
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