Puy-de-Dôme : trois gendarmes tués, un quatrième blessé par un forcené retrouvé mort dans sa voiture

Par Epoch Times avec AFP
23 décembre 2020 08:50 Mis à jour: 23 décembre 2020 12:36

À Saint-Just dans le Puy-de Dôme, trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par balle par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi 23 décembre. Les militaires tentaient de porter secours à une femme.

Les gendarmes, qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu alors qu’ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d’une maison, dans un hameau isolé.

De très importants moyens ont été mis en œuvre dans la nuit pour appréhender le suspect, avec quelque 300 militaires déployés, dont un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que des brigades cynophiles et un hélicoptère.

Le président Emmanuel Macron a rendu hommage aux trois gendarmes tués. « Ce sont nos héros ». Ils intervenaient pour secourir une femme victime de violences conjugales dans le Puy-de-Dôme (…) Pour nous protéger, nos forces agissent au péril de leur vie », a-t-il écrit sur Twitter.

Le tireur « retrouvé mort dans sa voiture »

L’homme âgé de 48 ans a finalement été « retrouvé mort dans sa voiture », a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, sans préciser les circonstance de la mort du suspect. A priori, il s’agirait d’un suicide, a-t-on ajouté dans son entourage.

« Cette nuit, la Gendarmerie nationale a perdu trois des siens, trois de ses militaires animés par le service de la France. La Nation s’incline devant leur courage et leur engagement. Je présente mes condoléances à leurs familles et à leurs camarades.
Tout est mis en œuvre pour interpeller l’auteur des faits », a écrit sur Twitter le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

L’homme lourdement armé

Le drame avait débuté peu après minuit dans une zone de moyenne montagne, lorsque deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée. Celle-ci a pu être mise en sécurité. L’un des militaires est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert. Après ces premiers tirs, le forcené a mis le feu à sa maison.

Des gendarmes présents aux abords de l’habitation et cherchant à savoir si les pompiers pouvaient s’engager pour éteindre l’incendie ont à leur tour été visés. L’homme, retranché chez lui et lourdement armé, a alors fait deux nouveaux morts parmi les militaires, a confirmé le parquet de Clermont-Ferrand.

Les pompiers n’ont pu s’approcher des deux victimes qu’après plusieurs dizaines de minutes, le temps de sécuriser le périmètre. Appelé sur les lieux du drame, le Samu n’a rien pu faire pour les ranimer. Le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) est arrivé sur place vers 02H30, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Il a été renforcé par des éléments venus de Dijon.

Trois victimes âgées de 21 à 45 ans

Les victimes sont le brigadier Arno Mavel âgé de 21 ans, le lieutenant Cyrille Morel, 45 ans et l’adjudant Rémi Dupuis, 37 ans, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.

Le Premier ministre Jean Castex a également salué la mémoire des trois militaires, en soulignant que ce drame « endeuill(ait) le pays tout entier ». « Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d’armes et les assure de mon indéfectible soutien », a-t-il ajouté.

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« Douleur et vive émotion dans nos rangs après le décès en service de 3 des nôtres lors d’une intervention pour violences intrafamiliales.
Un 4e gendarme a été grièvement blessé à la cuisse. #Soutien à leurs familles et à leurs proches. #VousProtéger », s’est désolée la Gendarmerie nationale sur son compte Twitter.

L’auteur des coups de feu connu

La femme menacée est actuellement interrogée pour tenter de faire la lumière sur les faits. L’auteur des coups mortels serait connu pour des incidents liés à des problèmes de garde d’enfant. « C’est une opération de gendarmerie qui s’inscri(vai)t dans un cadre de violences intrafamiliales », avait indiqué plus tôt la préfecture du Puy-de-Dôme.

Le ministre de l’Intérieur qui a suivi le déroulement de la traque depuis la place Beauvau, va se rendre à Ambert pour rencontrer les collègues des victimes et tiendra un point de presse à 12H00.

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