Un incendie s’est déclaré dans le stationnement d’un immeuble de huit étages dans la ville de Québec pendant la nuit du 30 au 31 août 2022. En cause : les batteries d’un véhicule électrique en cours de chargement. L’intervention a nécessité une cinquantaine de pompiers et l’évacuation des 300 logements de l’immeuble résidentiel.
Il était environ 3 h 50 du matin lorsque l’incendie s’est déclaré au sous‑sol d’un immeuble situé sur la rue Claire‑Bonenfant dans la ville de Québec. La fumée se propageant dans les étages du bâtiment, des centaines de résidents ont été évacués, rapporte Le Journal de Québec.
L’incendie provenait des batteries d’un véhicule électrique, une Hyundai Kona. Ce modèle est produit par le constructeur coréen depuis octobre 2017. La raison de l’embrasement des batteries n’est pas connue mais la thèse criminelle a été écartée. La voiture était branchée pour être rechargée.
Une logistique particulière
Une cinquantaine de pompiers ont dû intervenir dans cette opération délicate. « Comme c’est un véhicule électrique, ça représente une certaine logistique », explique Alexandre Lajoie, porte‑parole des pompiers, auprès de nos confrères de Radio Canada.
La première étape consistait à ventiler le sous‑sol afin de permettre aux pompiers d’accéder au véhicule. « Les véhicules électriques, lorsque ça brûle, les batteries principalement, il se dégage beaucoup de fumée », précise Alexandre Lajoie.
[EN IMAGES] Québec: un véhicule électrique prend feu dans un stationnement sous-terrain (@JBernierJDQ)https://t.co/XqYR1Fhqd8
— Le Journal de Québec (@JdeQuebec) September 1, 2022
L’autre problématique était de sortir la voiture dès que possible, même une fois le feu éteint. « Ce qu’on sait avec ces véhicules, c’est que les batteries peuvent reprendre feu », ajoute le pompier.
Au moins 9850 litres d’eau
Une grande quantité d’eau a été déversée sur les batteries en flammes. Selon le guide d’urgence de la compagnie, il faut au moins 9850 litres d’eau pour éteindre un feu dans ce type de véhicule, alors qu’il suffit de 2000 à 3000 litres pour éteindre une voiture à essence en feu.
« Les véhicules électriques en feu représentent un défi parce qu’on doit arroser sous l’habitacle pour atteindre les batteries et les refroidir pour éviter qu’il y ait une réaction en chaîne », indique Alexandre Lajoie. Il faut donc l’intervention de pompiers puisque les gicleurs ne peuvent pas éteindre ce type d’incendie à cause de l’endroit où sont placées les batteries.
Escorté par les sapeurs‑pompiers, le véhicule a été remorqué à l’extérieur du stationnement. Les soldats du feu sont ensuite restés à distance pour le surveiller, le temps qu’il refroidisse.
Personne n’a été blessé lors de l’incident et la structure de l’immeuble n’a pas été touchée. Les résidents ont pu regagner les logements aux alentours de 6 heures du matin.
Des batteries de vélos électriques en feu
Les pompiers de Québec ont été appelés quelques heures plus tard pour un nouvel incendie impliquant des batteries de véhicules électriques dans le magasin Vélo Boivin, situé dans le Vieux‑Limoilou. « L’enquête du Commissariat aux incendies a permis de déterminer que la cause la plus probable serait les batteries de vélos électriques qui étaient en chargement », a déclaré le porte‑parole des pompiers.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.