INTERNATIONAL

Réchauffement climatique : d’après l’ONU, la bataille des 2°C n’est pas loin d’être perdue

novembre 1, 2017 16:47, Last Updated: novembre 1, 2017 18:00
By

À quelques jours de la COP23 qui se déroulera à Bonn, les Nations Unies envoient un message on ne peut plus clair aux États : il existe un « écart catastrophique » entre les engagements pris pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les efforts mis en place pour s’aligner sur ces objectifs.

Les accords de Paris visaient à maintenir la hausse de la température planétaire « nettement en dessous de 2° par rapport aux niveaux préindustriels ». Les experts sont optimistes sur la stabilisation des émissions des États-Unis et de la Chine, qui ont moins recours aux énergies fossiles. Les émissions mondiales ont suivi et stagnent à un peu moins de 36 milliards de tonnes (ou 46 Gt tonnes) de CO2. Ces énergies sont responsables de 70% du total des rejets de gaz à effet de serre.

Cependant, « si la croissance de l’économie mondiale s’accélère », les efforts seraient perdus, estime l’ONU. En effet, les projections montrent qu’au rythme actuel, il faudrait plafonner les rejets mondiaux à 42 Gt et viser 35 Gt pour pouvoir espérer demeurer en dessous de la barre de 1,5°C.

L’ONU Environnement s’inquiète d’une « situation très préoccupante ». « Il est urgent d’accélérer l’action à court terme et de renforcer les ambitions nationales à long terme. Il est clair que si l’écart [entre les réductions d’émissions nécessaires et les engagements des pays] n’est pas comblé d’ici à 2030, il est extrêmement improbable que l’objectif de maintenir le réchauffement global bien en dessous de 2 °C puisse encore être atteint », fait valoir le rapport.

Le glacier d’Aletsch en Suisse, qui a perdu cent mètres d’épaisseur entre 1870 et 2001. (Wikipedia)

Actuellement, les engagements signés par les 195 pays parties prenantes de l’accord de Paris permettront d’accomplir « approximativement un tiers du chemin ».

Et s’il n’y a pas d’efforts supplémentaires, l’humanité aura consommé 80% de son « budget carbone », c’est-à-dire la quantité de CO2 qu’elle peut encore relâcher dans l’atmosphère sans dépasser les 2° de réchauffement, et 100% de son budget lui permettant de rester en dessous de 1,5°C.

Le GIEC doit rendre un rapport spécial en automne 2018 et donner ses estimations sur les avancées et la possibilité ou non de franchir le niveau de 1,5°C.

Il existe pourtant des solutions et l’ONU reste optimiste. En agissant avec détermination avec tous les secteurs économiques, on pourrait faire baisser les émissions de 30 Gt à 40 Gt par an. Le développement de modes de transports alternatifs, l’arrêt de la déforestation, le reboisement pourraient à eux seuls faire chuter les émissions annuelles de 22 Gt. « Une rupture dans les technologies et les investissements peut réduire les émissions, tout en créant d’immenses opportunités sociales, économiques et environnementales », pointe Erik Solheim, Directeur norvégien de l’ONU Environnement.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER