Un projet baptisé « Fenêtre sur le paysage » a permis à quatre « œuvres d’art‑refuge » de surgir de terre. Ces cabanes poétiques permettent de faire une étape en pleine nature à l’abri des intempéries le long des chemins de Compostelle.
Aimeriez‑vous dormir dans la Citerne‑lit, la Chambre d’or, le Super‑Cayrou ou bien encore dans la Vivre seule ? Ces hébergements situés entre l’Aveyron et le Lot n’ont pas seulement un nom poétiques, ce sont des œuvres pérennes créées par des artistes et architectes. Ainsi, par exemple, une de ces cabanes est en forme de rocher et une autre a été faite dans une citerne.
L’initiative provient de l’association Derrière le hublot. Il s’agit d’inviter des artistes et des architectes à concevoir des œuvres d’art‑refuge en pleine nature. Tout est permis, ou presque. Quatre de ces refuges insolites du projet Fenêtre sur le paysage ont déjà vu le jour depuis 2018 et trois autres sont en projet, rapporte Positivr.
La chambre d’or
La chambre d’or ressemble à un gros caillou avec une porte ainsi qu’une girouette sur son sommet. Située à Golinhac (Aveyron), elle a été réalisée par l’artiste performeur Abraham Poincheval.
« L’espace intérieur est sobre avec seulement deux surélévations indiquant les lieux de couchage. Les parois sont dorées à la peinture et feuille d’or, du sol au plafond, transformant l’édifice intérieur en réflecteur », indique Abraham Poincheval sur le site de l’association.
Super‑Cayrou
Les matériaux utilisés pour construire Super‑Cayron sont très simples : des pierres sèches et des lauzes (pierres plates) ainsi qu’un plancher en chêne. Inspiré des « cayrou », ces tas de cailloux formés par les paysans lorsqu’ils épierraient leurs champs, ces deux cabanes ont été réalisées par le collectif Encore Heureux architectes.
Avec leur ouverture sans porte en forme de triangle, les deux petites maisons ressemblent à des tentes en dur. L’accès aux lieux, situés à Gréalou (Lot), que ce soit pour pique‑niquer ou pour dormir, est libre, sans inscription.
« Super‑Cayrou a permis de redonner vie au chemin de Compostelle ainsi qu’au village », explique Michel Vedrune, berger et maire de la commune, au micro de France Culture. « Les villageois se sont progressivement réapproprié le lieu, en y faisant des réunions publiques et des petits événements. »
Vivre seule
Si cette cabane a une allure plus classique, les matériaux qui la composent le sont beaucoup moins. Située à Livinhac‑le‑Haut (Aveyron) en surplomb de la vallée du Lot, elle a été conçue par Elias Guenoun avec des matériaux récupérés sur des maisons du 18e siècle, des maisons du village qui devaient être détruites.
« L’œuvre d’art‑refuge est bâtie à partir des poutres anciennes dépointées avec patience et labeur puis rabotées. La couverture est constituée du bois d’anciens panneaux de portes brossés et poncés avec soin, retrouvant ainsi la noblesse du bois tout en gardant les traces de sa vie ancienne », indique Derrière le hublot.
La Citerne‑lit
Véritable cocon en pleine nature, la citerne‑lit a été bricolée à partir d’une ancienne citerne agricole. Ce refuge itinérant a été imaginé par Fred Sancère et le collectif d’architectes Encore Heureux. Alors que les autres œuvres d’art‑refuge proposent un confort totalement rudimentaire, offrant seulement un espace pour se mettre à l’abri des intempéries, celle‑ci offre un espace de type « nid douillet » avec un lit confortable.
En septembre 2021, elle se trouvait sur la commune de Felzins (Lot) pour deux mois. Sa route va l’amener vers de nouvelles étapes champêtres : à suivre !
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