Vera Sharav n’avait que 3 ans lorsque son monde s’est effondré.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, toute sa famille, elle y compris, a été évacuée hors de Roumanie et parquée dans un camp de concentration en Ukraine. Il fallait attendre et mourir de faim.
« Le nuage de la mort était toujours là », confie Vera Sharav à Epoch Times.
Chaque semaine, une liste déterminait ceux qui seraient envoyés ailleurs, dans un camp d’extermination ou de travaux forcés.
Pendant son séjour, alors qu’elle avait 5 ans, son père est mort du typhus. Cette maladie était très répandue dans les camps à cause du froid et de la malnutrition.
Au bout trois ans, elle a pu se sauver. C’était en 1944.
« Ma mère a eu vent du fait que quelques orphelins seraient transportés hors du camp, alors elle a menti et a dit que j’étais orpheline pour me sauver la vie, et c’est ainsi que j’ai fini par partir. »
Ce fut alors le début de ce qu’elle appelle son odyssée d’enfant sans parents, livrée à sa propre intuition. Sa vie dépendait de sa capacité à évaluer les intentions des autres.
« Je devais jauger à qui je pouvais faire confiance pour prendre soin de moi. »
Lors d’un voyage en train vers le port de Constanta, en Roumanie, où trois bateaux attendent pour emmener des groupes de personnes en Palestine, elle se lie d’amitié avec une famille. Cependant, à son arrivée, on veut l’envoyer sur un autre bateau avec d’autres orphelins. On veut la séparer de cette famille en qui elle a confiance. Elle refuse et se rebelle.
« Quoi qu’on me dise, on ne pouvait pas me convaincre de monter sur ce bateau. Miraculeusement, à la fin, ils ont cédé. »
Finalement, elle s’endort sur le bateau souhaité… Elle a le mal de mer. Au réveil, elle découvre que le navire avec les orphelins a été torpillé. Par les Russes, apprendra‑t‑elle des décennies plus tard.
Si elle s’est sentie coupable d’avoir survécu, elle est tout de même heureuse d’avoir opposé sa résistance. Cette résistance lui a sauvé la vie.
« Je n’ai pas obéi à l’autorité, et cela m’a sauvé la vie. »
La médecine instrumentalisée
Tous ces souvenirs ont repris sens en 2020, alors que les restrictions Covid‑19 se suivaient les unes après les autres de manière irrationnelle et s’imposaient grâce à la propagande des médias.
« Aujourd’hui, lorsque les gens obéissent aveuglément à l’autorité et renoncent à leur droit de prendre des décisions concernant leur propre vie et ce qui entre dans leur corps, je repense à cette époque. »
Désormais, Mme Sharav milite pour une médecine éthique. Elle est la fondatrice de l’Alliance for Human Research Protection (AHRP). Il s’agit d’un réseau de professionnels et de profanes dévoués au respect du serment d’Hippocrate (les valeurs éthiques et humanitaires qu’il implique), au code de Nuremberg, à la déclaration universelle sur la bioéthique et aux droits de l’homme.
Plus récemment, elle s’est associée à Scott Schara, cofondateur de Our Amazing Grace’s Light Shines On, Inc.
Scott Shara et Vera Sharav expliquent à Epoch Times pourquoi il est facile d’établir le parallèle entre les directives gouvernementales américaines et le régime national‑socialiste allemand.
La fille de Scott Schara, Grace, 19 ans était atteinte du syndrome de Down. Elle est morte dans un hôpital en 2021, après avoir reçu une injection combinant plusieurs substances. Depuis, M. Schara qualifie toutes ces mesures de « génocide ». Il a découvert que sa fille est morte à cause du protocole hospitalier imposé par le gouvernement fédéral. C’est pourquoi il mène désormais une croisade pour raconter son histoire et établir un réseau avec d’autres personnes ayant vécu des événements semblables. Il souhaite attirer l’attention sur ces protocoles, qui selon lui, ont abouti au meurtre de sa fille.
Sous le régime nazi, selon Vera Sharav, la médecine a été instrumentalisée exactement de la même manière qu’aujourd’hui.
Si les juifs ont été la cible principale, les premières victimes des meurtres médicaux ont été des nourrissons et des enfants allemands handicapés de moins de trois ans.
Par la suite, cette campagne – baptisée Aktion T4 d’après l’adresse du bureau central du programme à Berlin – s’est étendue aux handicapés de tous les âges, y compris les malades mentaux et les personnes âgées.
« Les nazis les appelaient des ‘bouches à nourrir inutiles’ », se souvient‑elle. « Le T4, c’était un effort concerté pour se débarrasser de ce que leur propagande qualifiait de ‘fardeau économique’. »
En 2021, un rapport de Medicare Trustee s’est attelé à évaluer le coût pour le gouvernement fédéral de la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Faisant référence à ce document, M. Schara explique :
« Trente‑neuf pour cent du budget fédéral est consacré à ces deux groupes à l’heure actuelle, ce qui représente 2200 milliards de dollars par an. »
À la page 11 du rapport (pdf), les auteurs demandent des « changements concrets » afin de pouvoir faire face aux défis financiers.
« Plus tôt les solutions seront adoptées, plus elles pourront être souples et progressives », indique le rapport.
Pour Vera Schara, les implications sont claires bien qu’elles ne soient pas exprimées ouvertement. C’est un appel à l’eugénisme tel que soutenu par les élites académiciennes depuis le début de l’histoire des États‑Unis, et plus tard adopté par l’Allemagne nazie.
Dix ans après sa prise de pouvoir, rappelle Mme Sharav, Hitler lançait son programme génocidaire. Celui‑ci a été rendu possible étape par étape, progressivement, grâce à la propagande des médias. Cette propagande dépeignait systématiquement les membres du gouvernement comme des héros.
« Ce qui est arrivé à Grace, et ce qui est arrivé à de nombreux handicapés et personnes âgées en Europe occidentale, en Australie, au Canada et aux États‑Unis en mars et avril 2020, c’est un meurtre médical », affirme la survivante.
« Construit sur un mensonge »
Le génocide n’est en aucun cas une nouveauté aux États‑Unis, explique Mme Sharav. En 1921 Oliver Wendell Holmes Jr., juge à la Cour suprême des États‑Unis, votait en faveur de l’opinion majoritaire (8‑1) dans l’affaire Buck v. Bell. L’affaire Buck v. Bell est ensuite devenue un cas d’école, le précédent juridique autorisant la stérilisation forcée aux États‑Unis et anticipant la loi de 1924 sur la stérilisation en Virginie. Cette loi prévoyait la stérilisation obligatoire des « déficients mentaux ». Carrie Buck, accusée d’être déficiente mentale, a donc été stérilisée de force.
Selon Oliver Wendell Holmes Jr., il valait mieux empêcher les handicapés mentaux de naître que de leur permettre de « saper la force de l’État » ou de les « laisser mourir de faim à cause de leur imbécillité ».
« Le principe qui permet de soutenir les vaccinations obligatoires est assez important pour englober la coupe des trompes de Fallope. Trois générations d’imbéciles sont suffisantes. »
En réalité, Carrie Buck, n’était pas handicapée mentale, précise Mme Sharav.
« Les arguments en faveur de l’eugénisme sont toujours construits sur un mensonge », dit‑elle. « Mais c’est une idéologie qui continue d’intoxiquer les politiques de santé publique. »
Ce sont des doctrines de ce type, estime M. Schara, qui ont entraîné les décisions médicales menant sa fille à la mort.
La banalité du mal
M. Schara essaye toujours de comprendre ce qui est arrivé à sa fille. Les écrits d’Hannah Arendt, survivante de l’Holocauste, ont été très éclairants, notamment son concept de « banalité du mal ».
« Cela m’a fait découvrir une façon totalement différente de voir le monde », explique‑t‑il.
L’expérience de Vera Sharav l’a familiarisé avec ce concept. La banalité du mal est la normalisation du meurtre de masse, celui‑ci devient une routine bureaucratique. Les ordres viennent du haut de la chaîne de commandement jusqu’à la personne qui appuie sur l’interrupteur, fait l’injection ou ouvre le gaz.
« Personne n’appelait cela un meurtre », explique Mme Sharav. « Les nazis étaient très habiles en matière de propagande et au niveau du langage. Les juifs étaient qualifiés de ‘propagateurs de maladies’, ce qui n’est pas sans rappeler les épithètes lancées à ceux qui n’ont pas accepté le vaccin. »
Tout au long de l’année 2021, la propagation du Covid‑19 a été imputée aux non‑vaccinés. Le président Joe Biden et certains gouverneurs comme celui de la Caroline du Nord, Roy Cooper n’ont pas hésité à parler de « la pandémie des non‑vaccinés ».
« Tout ce langage est déshumanisant », estime Mme Sharav.
Une pente glissante
Pour Scott Schara, le fait que 67% des enfants trisomiques sont avortés aux États‑Unis est une banalisation du mal, une tendance eugéniste.
« Les médecins encouragent la mère à faire un test d’amniocentèse, et si le test révèle un syndrome de Down ou un autre handicap qui compliquerait la vie du parent, ils encouragent l’avortement. »
Pour Mme Sharav, l’union de la médecine et du pouvoir est un sacrilège.
« Le serment d’Hippocrate tombe à l’eau. »
Selon elle, la promesse de « ne jamais nuire » est remplacée par l’allégeance au « mieux pour le bien de tous ».
La question se pose alors de savoir qui a l’autorité de décider de ce qui est le mieux pour le bien commun.
Enfin, ce qui alimente réellement le bien commun, ajoute‑t‑elle, c’est le respect de l’individu. Poursuivre des politiques qui défendent le plus grand nombre au détriment de l’individu, c’est ouvrir la porte à des pratiques médicales désastreuses.
« Regardez ce que Big Pharma fait maintenant aux enfants, en les incitant à se faire vacciner alors qu’ils ne courent aucun risque avec le Covid‑19. »
Il s’agit d’une pente glissante sur laquelle, avec l’aide des technologies avancées, la société chute rapidement. Ceci par rapport à l’allure d’escargot qu’il a fallu à Hitler pour mettre en œuvre sa « solution finale », explique Scott Schara.
« On fonce dans cette direction à une vitesse exceptionnelle », ajoute‑t‑il. « Aujourd’hui, la ‘solution finale’, c’est la réduction de l’ensemble de la population humaine dans le cadre du ‘programme durable’ de l’Agenda 2030. »
Contrairement aux camps physiques qui nécessitaient des tatouages à l’encre pour l’identification et des gardes pour gérer les prisonniers, les nouvelles prisons sont numériques, affirme Vera Sharav. Elles sont gérées à distance grâce à la surveillance des smartphones et de l’environnement urbain.
« Avec la technologie intelligente, vous pouvez gérer des milliards de personnes en même temps », explique‑t‑elle. « Cela fait froid dans le dos. »
Selon Mme Sharav, il est difficile pour beaucoup de gens de comprendre qu’une petite élite puisse conspirer pour causer des dommages à grande échelle.
« Les gens vont dire : ‘Ils ont fait une erreur, c’était un accident.’ Mais non, l’élite, tout comme les nazis, a cette arrogance de se croire supérieure et elle a donc le droit de diriger les autres qui, selon elle, sont inférieurs. »
Le contrôle versus la foi
M. Schara est inquiet par cette élite mondiale qui ne croit plus en Dieu, et n’accorde de crédit qu’à ce qui est mesurable, contrôlable.
Sa foi en Dieu, insiste‑t‑il, voilà une arme puissante pour combattre un programme obscur qui dépasse l’entendement du citoyen moyen, car celui‑ci travaille 60 heures par semaine juste pour joindre les deux bouts.
« Nous ne devons pas tomber dans le piège de la fausse lumière sur laquelle Satan finira par monter pour voler plus d’âmes. La vraie lumière de Dieu protège ceux qui ont la foi. »
« Nous, le peuple, pouvons récupérer notre souveraineté. Nous devons apprendre à faire confiance à notre intuition, notre expérience et notre capacité à distinguer le mensonge de la vérité », ajoute Mme Sharav.
« Arrêtez de regarder les médias grand public. Ils suivent tous le même script. Ils bombardent les populations d’informations visant à créer une panique généralisée, c’est exactement ce que faisaient les nazis. C’est ainsi qu’ils contrôlaient la population : par la peur. »
Pour Vera Sharav, la mission dont sont désormais chargées les populations à travers le monde rejoint celle qu’elle avait dans son enfance : « Résistez ! Réveillez‑vous ! Arrêtez d’obéir ! »
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