L’intersyndicale a boycotté lundi un conseil commun de la fonction publique (CCFP), jugeant « inacceptable » le projet de réforme tout comme le « calendrier imposé par le gouvernement ».
Les 5,5 millions de fonctionnaires et agents publics de tous les secteurs de la fonction publique (État, hospitalière, territoriale) sont appelés « à déposer leurs outils de travail devant des lieux symboliques et dans tous les territoires » mercredi, par leurs syndicats opposés à la réforme des retraites.
Pour obtenir le retrait du régime universel par points, les organisations syndicales CGT, FA, FO, FSU et Solidaires de la Fonction publique ont souhaité dans un communiqué commun s’engager « dans la nécessaire élévation du rapport de forces et son inscription dans la durée ». Ils « appellent les agents de tous les secteurs de la fonction publique le mercredi 22 janvier à midi à déposer leurs outils de travail devant des lieux symboliques et dans tous les territoires », ajoutent-ils.
Les syndicats appellent aussi « à des actions de grève, de convergences interprofessionnelles sur tout le territoire » mercredi et jeudi, ainsi qu’à « faire du vendredi 24 janvier (jour de présentation du projet de loi en conseil des ministres, ndrl) une journée massive de grève et de manifestation interprofessionnelle ».
« Aucune réelle concertation n’est envisagée par le Gouvernement »
L’intersyndicale a par ailleurs boycotté lundi un conseil commun de la fonction publique (CCFP), instance consultative qui doit rendre des avis sur l’ensemble des textes concernant les trois versants de la fonction publique, donc sur ce projet de loi. Le CCFP réunit l’ensemble des organisations syndicales, les employeurs publics et représentants du gouvernement.
Faute de quorum, cette réunion a été reportée à mercredi, a-t-on appris auprès du représentant de l’Unsa FP, Luc Farré, qui s’est rendu à la réunion lundi avec les représentants de la CFDT et CFTC. Il a insisté sur « l’importance » de la tenue de cette instance. Bien que non-signataire du texte commun, la CFE-CGC, a également boycotté la séance, jugeant « inacceptable » le projet de réforme tout comme le « calendrier imposé par le gouvernement ».
« La date imposée pour cet examen – ce lundi ! – confirme, s’il en était besoin, qu’aucune réelle concertation n’est envisagée par le Gouvernement », déplorent les syndicats qui demandent le retrait de la réforme. « Ce CCFP est une parodie de concertation », a renchéri Jean-Marc Canon, responsable de la CGT fonction publique (1e syndicat), dénonçant un « calendrier devenu totalement incompréhensible ».
Depuis le début du mouvement le 5 décembre, nombre de professions, du secteur public ou privé, ont déposé ou jeté symboliquement leurs outils de travail (robes noires, blouses blanches, livres…) pour manifester leur opposition, dont les avocats, les personnels hospitaliers et les enseignants.
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