Le matin du 23 janvier s’est produit un événement qui a secoué le monde : avec le soutien du parti de l’opposition, près de 100 000 citoyens vénézuéliens se sont rassemblés dans les rues de Caracas et ont scandé : « Maduro, retire-toi ! » Ils protestaient contre le gouvernement socialiste dictatorial de Nicolas Maduro qui a amené à d’innombrables catastrophes le pays qui était autrefois le pays le plus riche d’Amérique du Sud.
Corruption extrême, inflation, famine de masse, crise de l’immigration… la liste est longue. Par la suite, les États-Unis, le Canada, la Colombie, le Paraguay, le Brésil, le Chili, l’Argentine, la Colombie, le Costa Rica, le Honduras, le Panama et le Pérou ont successivement annoncé leur reconnaissance du leader de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido comme président par intérim du Venezuela. Bien que la Chine, la Russie, l’Iran et quelques autres pays aient déclaré leur soutien à Maduro, il est clair que le temps de son règne tire à sa fin.
Par des moyens non violents, le peuple vénézuélien a courageusement exprimé son espoir dans l’instauration de la démocratie et de la liberté et a radicalement transformé le paysage politique du Venezuela, tout en obtenant le soutien de la plus grande partie de la société internationale. C’est un autre exemple de la façon dont les gens essayent d’utiliser la révolution de couleur pour rétablir la liberté, la justice et la primauté du droit – les valeurs universelles qui sont fondamentales pour la protection de la dignité humaine.
La révolution de couleur, également connue sous le nom de révolution des fleurs, désigne une série de mouvements qui ont commencé en Asie centrale et dans les pays de la CEI en Europe de l’Est dans les années 1980 et 1990, et qui visaient à renverser les régimes autoritaires et tyranniques par la non-violence. Les gens se positionnaient en faveur de la démocratie libérale et des valeurs universelles, ils espéraient résister aux dirigeants par des moyens non violents et apporter des changements politiques. Ils utilisaient souvent une couleur ou une fleur particulière comme symbole de leur mouvement.
Parmi les exemples bien connus de la révolution de couleur, on peut citer la révolution de velours en Tchécoslovaquie, la révolution des tulipes au Kirghizistan, la révolution de safran en Birmanie et la révolution des parapluies à Hong Kong.
Curieusement, il n’y a pas si longtemps, le 17 janvier dernier, lors d’une réunion organisée par le Parti communiste chinois (PCC) pour les forces de police du pays, le ministre de la Sécurité publique Zhao Kezhi a mis l’accent sur la révolution de couleur dans son discours. Il a déclaré qu’il est extrêmement important « d’utiliser la sagesse collective et le plein pouvoir de l’ensemble des forces de police » pour se protéger des « révolutions de couleur » et « gagner la guerre du maintien de la stabilité politique et de la défense de la sécurité politique ».
Lors de réunions similaires sur la sécurité publique tenues au cours des dernières années, le Parti a toujours insisté sur le vieux sujet du « maintien de la sécurité nationale ». Pourquoi Zhao Kezhi a-t-il tout à coup commencé à mettre l’accent sur la résistance aux révolutions de couleur ? Cela pourrait être dû au fait que, pendant des décennies, la tyrannie du PCC a suscité la colère de l’ensemble du peuple chinois. L’État-Parti chinois s’est affaibli et pourrait s’effondrer à tout moment. Il craint l’apparition des révolutions de couleur en Chine et a donc décidé de concentrer les activités de ses forces de police sur l’oppression de tels mouvements des citoyens ordinaires. C’est une manifestation de ses derniers efforts de préserver le pouvoir.
Comme l’ont souligné de nombreux commentateurs politiques, depuis le début du règne du PCC en Chine, chaque fois que l’année se terminait par le chiffre « 9 », c’était toujours une année tourmentée pour le pays : Grande Famine et répression au Tibet en 1959, incident de l’île de Zhenbao en 1969, guerre contre le Vietnam en 1979, massacre des étudiants sur la place Tiananmen en 1989, persécution du Falun Gong en 1999, répression des Ouïghours du Xinjiang en 2009, etc. Aujourd’hui, il est bien connu que le Venezuela est l’un des plus importants alliés de l’État-Parti chinois.
Au début, la Chine a décidé de coopérer étroitement avec le Venezuela pour deux raisons principales. D’une part, elle voulait importer du pétrole du Venezuela pour combler une lacune potentielle qui pourrait résulter de l’incapacité d’importer du pétrole d’Iran. D’autre part, en aidant le Venezuela à développer son économie, la Chine assurait que Maduro pouvait continuer à créer des problèmes à l’Amérique et à l’administration Trump. Le PCC n’avait peut-être jamais pensé que son nouveau programme d’investissement pourrait, pour l’essentiel, échouer.
La révolution de couleur vénézuélienne portera certainement un coup dur au PCC. Étant donné qu’un événement aussi important s’est produit au début de 2019 et qu’il est accompagné de toute une série d’autres signes, cela pourrait peut-être être un signe qu’en 2019 le paysage politique chinois serait susceptible de subir de profonds changements.
Aujourd’hui, un mouvement mondial anti-socialiste et anti-communiste commence à se former. En même temps, dans le cade du mouvement « Tuidang » (quitter le Parti) plus de 300 millions de Chinois ont courageusement décidé de renoncer au Parti communiste et à ses organisations affiliées et d’être spirituellement libérés des chaînes communistes. Cela désintègre déjà le PCC de manière invisible.
Dans le cadre de la révolution de couleur vénézuélienne, j’ai trouvé particulièrement mémorable une vidéo qu’un père vénézuélien a enregistrée pour sa fille qui est maintenant en exil. Dans cette vidéo, le père crie avec enthousiasme : « Mon enfant, regarde, je te présente une émission en direct. C’est le Venezuela d’aujourd’hui ! C’est ta patrie, l’endroit où tu es née ! Au nom de Dieu, au nom de Jésus, je promets que le Venezuela sera libre ! » Cette vidéo a suscité beaucoup d’attention sur Twitter, en particulier parmi les utilisateurs chinois. Certains internautes chinois ont transformé ces paroles en : « Mon enfant, regarde, je te présente une émission en direct. C’est la Chine d’aujourd’hui ! C’est ta patrie, l’endroit où tu es née ! Au nom de Dieu, au nom de Jésus, je promets : la Chine sera libre ! »
L’histoire se souviendra de la résistance du peuple vénézuélien à la dictature ainsi que de ses efforts pour retrouver la liberté. En ce qui concerne la Chine, le jour où le peuple chinois échappera enfin aux griffes rouges du PCC n’est pas trop loin non plus.
Flora Yan
Flora Yan étudie à l’Université de Washington à Seattle en se spécialisant en même temps en sciences politiques et en communication.
Le point de vue exprimé dans cet article est celui de son auteur et ne reflète pas nécessairement celui d’Epoch Times.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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