Rhône : soupçonné d’agressions sexuelles sur des enfants, un agent réembauché dans une école maternelle voisine, à Villeurbanne

Par Emmanuelle Bourdy
26 février 2025 19:23 Mis à jour: 26 février 2025 19:23

Cet agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem) a été suspendu en raison de soupçons d’attouchements sexuels sur des enfants. Cependant, il a été reconnu par une parente d’élève dans un autre établissement scolaire, alors qu’une enquête de police est toujours en cours. En colère, les familles ont dénoncé cette situation.

Après avoir été suspendu durant huit mois pour des faits d’agressions sexuelles sur des enfants au sein de l’école maternelle Berthelot à Villeurbanne (Rhône), cet Atsem, âgé d’une vingtaine d’années, a été réembauché début février dans l’école Jules Guesde, située dans le quartier des Brosses, rapporte Le Figaro.

Réaffecté dans une école à l’issue des huit mois de suspension

En juin dernier, une maman avait porté plainte contre l’Atsem, qui avait alors été mis à pied. Ayant récemment reconnu l’agent soupçonné devant l’école Jules Guesde, la mère de famille a aussitôt alerté le directeur de l’établissement scolaire. Elle s’est dite « choquée et indignée » en constatant que l’homme avait finalement été réintégré.

De son côté, la municipalité a aussitôt reconnu son erreur. Elle a en effet expliqué à nos confrères qu’à l’issue des huit mois de suspension dont il a fait l’objet – soit la « durée maximum possible à titre conservatoire – et « sans retour des services de police et de justice, malgré plusieurs relances », l’Atsem avait été « réintégré dans une autre école ». Elle a admis que cela « n’aurait pas dû être le cas », sachant que la procédure était toujours en cours.

Ce qui pose question dans cette affaire, c’est qu’aucune décision de justice n’a été rendue à l’issue des huit mois de suspension de l’agent. Soulignant une « situation très particulière », une source au sein des services municipaux a indiqué au quotidien qu’il était « très rare qu’un fonctionnaire fasse l’objet d’une enquête judiciaire, encore plus pour ces faits, et qu’il n’y ait pas décision de justice à l’issue de la suspension ». « Pour autant il n’aurait pas dû être réaffecté dans une école, la protection des enfants prime », a-t-il pointé. La mairie de Villeurbanne a donc de nouveau suspendu le fonctionnaire territorial, qui au final n’a travaillé que deux jours au sein de cette nouvelle école.

« Il ne devrait pas être en liberté »

L’une des mamans à l’origine du dépôt de plainte en juin a expliqué au micro de BFMTV que son fils de 4 ans lui avait raconté les attouchements sexuels dont il avait été victime au début de l’été dernier. Les faits avaient eu lieu à la couchette et aux toilettes. Une autre petite fille également scolarisée dans la même école avait vécu la même situation à cette période.

« Il ne devrait pas être en liberté », a déclaré auprès de 20 Minutes une mère de famille, ajoutant avoir « peur qu’il recommence ». « Même s’il n’est pas encore condamné, c’est scandaleux qu’il y ait un prédateur soupçonné qui travaille avec un jeune public », s’est-elle indignée.

Une crainte que les services de la ville assurent comprendre. Raison pour laquelle le suspect sera « mis à pied aussi longtemps que nécessaire et que possible ». « Et si jamais il était amené à retravailler, ce serait sur des missions où il n’est pas en contact avec du public », a tenu à rassurer la municipalité. De son côté, le parquet de Lyon a certifié que « les investigations diligentées par la Direction interdépartementale de la police nationale du Rhône (DIPN) » sont « actuellement toujours en cours ».

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