Comme chaque année en raison de son emplacement, la crèche de la Nativité de Béziers (Hérault) alimente la controverse. Installée au sein de l’hôtel de ville, certains y voient une atteinte à la liberté, la loi de 1905 n’étant pas respectée.
Robert Ménard persiste et signe
Elle attire de nombreux visiteurs chaque année, mais n’en déplaît pas moins à certains, qui voient en sa présence une atteinte à la liberté dans ce haut-lieu symbolique de la République. C’est dans ce contexte que la crèche de la Nativité siège depuis le 2 décembre 2021 à l’intérieur de l’hôtel de ville de Béziers.
Ainsi que le rapporte France Bleu, des associations, des partis politiques et des organisations syndicales se sont offusqués, cette année encore, de la présence de la crèche en cet emplacement public. Regroupés dans un collectif, tous les acteurs indignés par le non respect de la laïcité, ont donc signé ensemble un communiqué ce samedi 11 décembre pour déclarer qu’il s’agissait, selon eux, d’un acte de provocation. Le coupable : le maire de la ville Robert Ménard.
Le collectif demande donc à être reçu par le sous-préfet de Béziers Pierre Castoldi. Un courrier lui a également été adressé.
Un jeu dangereux à des fins politiques, selon le collectif
Dans son communiqué, le collectif déclare être attachés à la République et à la laïcité ainsi qu’à la liberté de conscience, et réclame que loi de 1905 soit appliquée.
Christophe Benoit, le porte-parole et membre de la Fédération nationale de la Libre Pensée, explique au nom du collectif que « cette crèche est contraire à la République, à la séparation des églises et de l’État et à la loi de 1905 qui garantit la liberté de conscience ». Il ajoute qu’elle « n’a pas sa place dans une mairie. Elle a sa place dehors, dans une église, mais pas dans l’hôtel de ville qui est la maison commune, qui est donc la maison de Marianne, un haut lieu de la République ».
Dans son communiqué, le collectif précise que cette loi de 1905 « assure à tous la liberté de conscience, permet à tous les citoyens libres et égaux en droit de vivre ensemble, parce qu’elle est un rempart contre le communautarisme et l’affrontement entre communautés ». Christophe Benoit et les autres membres du collectif se disent « inquiets de voir le maire instrumentaliser la religion à des fins politiques », pointant le danger qui menace, dans « une ville aussi fracturée que Béziers ». Selon lui, cela pourrait entraîner un « affrontement entre communautés » et pourrait éventuellement conduire « à la guerre civile ». « Pour nous, la laïcité c’est l’inverse », a-t-il martelé, désignant cela comme « une provocation politique ».
« Chrétiens, Juifs, Musulmans ou non croyants, soyez tous les bienvenus »
France Bleu indique que la mairie de Béziers n’a donné aucune suite au collectif et précise que dans les prochains jours, le comité interministériel sur la laïcité devrait être saisi.
En parallèle, beaucoup de messages publiés sur les réseaux sociaux indiquent que nombreux sont ceux qui sont reconnaissants de l’installation de la crèche dans l’Hôtel de Ville. « Chrétiens, Juifs, Musulmans ou non croyants, soyez tous les bienvenus », indiquait la ville de Béziers sur Facebook le 2 décembre dernier, lors du dévoilement de la crèche.
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