Le maire socialiste de Rouen (Seine-Maritime) Nicolas Mayer-Rossignol, également président de la métropole, a reçu des messages virulents sur son compte Instagram, suite à une décision de distribuer des tickets de transports en commun pour les migrants primo-arrivants en France.
L’objectif de la métropole Rouen-Normandie est d’aider les migrants primo-arrivants dans leurs démarches administratives. Pour cela, début février, elle a décidé de leur offrir 12.450 tickets de métro, via les associations et à l’Office français de l’immigration (Ofii). Mais cette initiative a déplu à certains internautes, qui ont insulté le maire de Rouen par message, ainsi que l’a dénoncé l’élu ce mercredi sur X.
« L’anonymat confortable et facile des réseaux sociaux n’excuse pas tout »
Ainsi que le relaye Actu.fr, dans la délibération du conseil de la métropole daté du 3 février dernier et « coproduit avec les associations, des personnes réfugiées et primo-arrivantes et les institutions », il est indiqué que « le contrat a pour objectif de faciliter l’intégration des personnes primo-arrivantes sur notre territoire quel que soit le motif d’attribution de leur premier titre de séjour en France (protection internationale, rapprochement familial, santé…) ».
Mais à la suite de cette décision, le maire de Rouen a eu des retours, certains très insultants. Montrant une capture des « messages haineux et vulgaires » reçus sur son compte Instagram, l’édile a expliqué sur X les avoir « immédiatement » signalés au Procureur. « L’anonymat confortable et facile des réseaux sociaux n’excuse pas tout », a-t-il également écrit avant de conclure : « Pour ma part je continuerai de défendre mes valeurs. »
J’ai reçu ces messages haineux et vulgaires sur Instagram. Je les signale immédiatement au Procureur. L’anonymat confortable et facile des réseaux sociaux n’excuse pas tout.
Pour ma part je continuerai de défendre mes valeurs. pic.twitter.com/Hb1yW8IbHP— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) February 12, 2025
« Pense aux Rouennais qui ne peuvent pas circuler librement avant de penser aux étrangers », écrit un internaute après avoir insulté copieusement le maire. Un autre internaute lui conseille d’aller « offrir des tickets de bus pour des migrants qui n’ont rien à faire en France, encore moins en Normandie », tout en proférant lui aussi des infamies.
Ils peuvent « voyager gratuitement » dès qu’ils ont « ouvert leurs droits »
Dans l’initiative violemment contestée par ces internautes, la métropole propose aux primo-arrivants 12.450 titres, « dans le cadre de déplacements justifiés pour l’ouverture de leurs droits (démarche administrative ou accès à un service public comme la CAF, la CPAM, France Travail, le CCAS, le CMS…) ». Ces tickets sont remis aux différentes associations, qui se chargent ensuite de les distribuer aux primo-arrivants.
Comme le relate encore Actu.fr, pour justifier cette initiative, la métropole explique qu’un primo-arrivant « réalise en moyenne cinq déplacements justifiés par an pour ouvrir ses droits ». Le média indique en outre que cette démarche coûte 9120 euros à la Métropole pour 2025.
Dès lors que les personnes primo-arrivantes ont « ouvert leurs droits », notamment celui de « l’inscription à France Travail », elles peuvent « voyager gratuitement » sur le réseau de transports collectifs Astuce, à raison de 297 voyages sur six mois, stipule encore la collectivité.
Or, lorsqu’ils arrivent sur le territoire, les migrants doivent dans un premier temps « effectuer les démarches leur permettant d’ouvrir leurs droits sociaux », et ce « sans avoir de ressources ». C’est pour cela que les associations locales ou l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) intervenaient, prenant jusqu’à présent en charge le financement de leurs tickets. La métropole Rouen Normandie propose désormais son aide en finançant l’achat de ces tickets, sachant qu’une « grande partie de ces structures travaillent exclusivement avec des bénévoles et vivent des dons ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
