Selon un nouveau rapport, au Royaume-Uni, depuis le début de la pandémie du virus du PCC, près d’une fois sur 20 l’ordonnance « ne pas réanimer » (NPR) a été fixée sans le consentement des personnes concernées, de leurs parents ou de leurs soignants ; cette consigne a donc été imposée au mépris de leurs droits humains.
Le rapport a été publié jeudi par la Care Quality Commission (CQC), un régulateur indépendant. Il a été sollicité par le ministère de la Santé et des Affaires sociales en octobre dernier du fait de l’inquiétude croissante face à des prises de décisions inappropriées et généralisées relatives à cette ordonnance ; elles seraient le résultat d’une pression sans précédent du personnel soignant au pic de la pandémie, d’une mauvaise gestion de la communication et d’une confusion globale quant aux directives.
Selon les données fournies par 2 048 soignants en décembre dernier, 508 des 9 679 (5,2 %) ordonnances NPR établies depuis le 17 mars 2020 n’ont pas été convenues en bonne et due forme par le biais de discussions avec la personne, la famille ou le médecin.
Bon nombre de ces ordonnances ont été révisées plus tard, mais un bon tiers (180 sur 508) étaient toujours d’actualité en décembre, lorsque le CQC initiait son enquête en exigeant qu’on lui rende des comptes.
Il s’est alors avéré que, durant cette période, pour 369 cas, soit 3,8 %, l’ordonnance NPR avait été mise en place sans même considérer réellement le dossier des patients, sans aucun suivi personnalisé. Au moment de l’instruction demeuraient encore la moitié de ce type de cas (soit 177).
Une autre enquête publique, faisant également partie de l’instruction, a révélé que certaines catégories de personnes ont été tenues à l’écart de tout pouvoir de décision.
Par exemple 73 % (30 sur 41) des aînés de 65 ans et plus ont été accompagnés et soutenus pour participer à une discussion concernant l’ordonnance NPR, mais seulement 44 % (142 sur 325) de leurs parents et de leurs médecins ont été prévenus. De même, 78 % des patients à mobilité réduite (18 sur 23) ont participé à cette discussion, mais seulement 44 % de leurs parents et de leurs médecins (66 sur 149) en ont été informés. Les personnes souffrant de démence ont aussi participé à 78 % (18 sur 23) à des discussions concernant l’ordonnance, mais leurs proches et médecins n’ont été avertis que dans 50 % des cas (96 sur 193).
Dans son ensemble, le personnel soignant (94 %) a déclaré ne pas être au courant d’une application généralisée de l’ordonnance NPR sur certaines catégories de patients ; mais de nombreuses personnes et familles ont avancé les preuves de ces mesures systématisées.
Selon les conclusions de la CQC, en premier lieu, il faut que les informations deviennent plus accessibles ; d’autre part il est impératif que le personnel soignant soit mieux préparé et soutenu ; enfin, les soins nécessitent d’être planifiés avec une approche cohérente à l’échelle nationale, la surveillance et la sécurité doivent être améliorées. Voilà les trois grands axes sur lesquels le pays est invité à se concentrer pour fiabiliser le secteur de la santé.
Selon un porte-parole du ministère de la Santé (Department of Health ou DH) toute application généralisé de l’ONR (« ordonnance de non réanimation ») est « totalement inacceptable ».
« Il est totalement inacceptable que les ordonnances ONR soient appliquées de manière généralisée – nous n’avons jamais initié une telle pratique et nous avons pris des mesures concrètes pour empêcher que cela se produise ; nous avons travaillé en étroite collaboration avec le secteur de la santé pour mettre ça au clair et demandé au CQC d’examiner les faits », a déclaré, dans un courriel, le porte-parole du DH pour Epoch Times.
« Nous soutenons les recommandations du rapport et sommes déterminés à faire en sorte que chacun reçoive les soins qui lui sont dus avec compassion, quel que soit le contexte. »
Le porte-parole de la National Health Service (NHS) a déclaré par mail pour Epoch Times que « la NHS a prévenu les cliniciens et les services régionaux plusieurs fois qu’une application généralisée de l’ordonnance ONR (RCR) (ordonnance de non réanimation cardio-respiratoire) était inacceptable ; à trois reprises en moins d’un mois au début de la pandémie, et une autre fois encore la semaine dernière – l’accès au traitement et aux soins pour les personnes doit être mené au cas par cas avec consultation des familles et des soignants ».
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