Avant l’utilisation de l’électricité, les êtres humains avaient une relation exclusivement naturelle avec la lumière. Nos options étaient limitées au soleil, au feu ou à la bougie, qui émettent tous naturellement de la lumière rouge et proche de l’infrarouge.
Cette lumière agit comme un nutriment pour le corps et l’esprit humain. Malheureusement, le mode de vie moderne, en intérieur, peut conduire à un appauvrissement chronique en lumière naturelle et une réduction de ses effets biologiques positifs.
Un manque d’exposition à la lumière du soleil peut entraîner une carence chronique en vitamine D3. Au fil du temps, cette carence peut entraîner un « risque accru de nombreuses maladies chroniques, notamment les maladies auto-immunes, certains cancers, les maladies cardiovasculaires, les maladies infectieuses, la schizophrénie et le diabète de type 2. »
Pour ne rien arranger, on a enseigné aux populations de craindre les rayons ultraviolets A (UVA) A du soleil. De nombreuses personnes couvrent excessivement leur peau avec des vêtements et des crèmes solaires. Or, on a récemment découvert que de nombreux écrans solaires contiennent des ingrédients cancérigènes dangereux.
Bien qu’il existe des alternatives plus saines aux écrans solaires, il est important de se rappeler que le rayonnement UVB du soleil donne à notre corps ce dont il a besoin pour produire de la vitamine D3. Une exposition au soleil saine est une exposition graduelle, surtout pour ceux qui ont la peau claire. Il faut augmenter petit à petit le temps passé au soleil pour acquérir un bronzage protecteur et diminuer notre sensibilité aux brûlures.
Toutes les lumières ne se valent pas
Le soleil émet des longueurs d’onde bénéfiques de lumière rouge et proche de l’infrarouge. Les lampes fluorescentes artificielles que l’on trouve dans de nombreux bureaux et entreprises sont non seulement dépourvues de ces fréquences essentielles, mais elles peuvent également être très nocives. La température de couleur, le taux de scintillement et la qualité de la lumière des ampoules fluorescentes compactes peuvent induire une réaction de stress.
Dans un article publié dans Psychology Today, le Dr Victoria Dunkley avertit que « la température de couleur élevée (plus froide/blanche) de la lumière fluorescente stimule les voies non-visuelles de l’œil vers diverses parties du cerveau qui impliquent les biorythmes, les hormones du stress, les émotions, les niveaux d’excitation et la tension musculaire. »
Le temps passé à l’intérieur sous un éclairage artificiel peut avoir un impact toujours plus néfaste dans le temps sur les rythmes naturels de notre corps. Les différentes qualités et longueurs d’onde de la lumière stimulent des réponses biologiques différentes. Le maintien d’un rythme circadien sain implique de recevoir de la lumière bleue tôt et de l’éviter, ou de la filtrer (sur les écrans de nos appareils par exemple), une fois la nuit tombée. En bref, nous avons besoin d’une relation plus nuancée et plus consciente avec la lumière.
La bonne nouvelle est que les gens peuvent compléter leur apport en lumière en investissant dans un appareil ou en se rendant dans leur centre de remise en forme local.
Nous savons depuis des décennies que les personnes vivant à des latitudes élevées et souffrant de dépression liée au trouble affectif saisonnier (TAS) bénéficient d’un apport supplémentaire grâce à un appareil de luminothérapie UVB. Dans une étude publiée dans The Journal of Nervous and Mental Disease en 2017, les chercheurs ont noté « une amélioration significative mais modeste détectée après une seule séance de lumière active », d’une durée d’une heure seulement.
Les dispositifs de lumière LED sont plus accessibles et plus abordables que jamais. Veillez simplement à faire vos recherches avant d’acheter pour être sûr d’en obtenir un qui réponde à vos besoins particuliers.
Comment la lumière rouge et proche infrarouge nous aide-t-elle ?
Des milliers d’études menées dans plus de 70 pays au cours des deux dernières décennies ont démontré la promesse des thérapies liées à la lumière rouge et proche infrarouge. Cette vaste quantité de recherches suggère que presque tout le monde peut en bénéficier d’une manière ou d’une autre.
Les athlètes bénéficient d’une meilleure récupération et de meilleures performances tandis que les célébrités traitent leur peau afin de réduire les impacts du vieillissement tels que « les ridules, les rides, la rugosité de la peau et l’augmentation de la densité du collagène intradermique », selon une étude de 2014 publiée dans le Journal of Clinical Laser Medicine and Surgery.
Il existe une longue liste de noms pour la thérapie par la lumière rouge. Les noms communs incluent « photothérapie » et « thérapie par lumière laser à faible niveau. L’un des noms les plus répandus dans la littérature médicale est « photobiomodulation », ou PBM. Ce domaine d’étude a reçu une attention considérable de la part de la communauté scientifique et médicale ces dernières années.
La recherche de « thérapie par la lumière infrarouge » sur PubMed Central, une archive en texte intégral de la littérature des revues biomédicales et des sciences de la vie, donne plus de 10 000 résultats. Il ne faut pas longtemps pour comprendre pourquoi. La lumière rouge ou proche infrarouge est un traitement généralement non-invasif, sans produit chimique et dont l’innocuité a été démontrée, qui peut être utilisé pour un large éventail d’affections.
Comment fonctionne-t-elle ? L’absorption de l’énergie de la lumière rouge/proche infrarouge, un processus appelé « photobiomodulation« , améliore la production d’ATP mitochondriale, la signalisation cellulaire, la synthèse des facteurs de croissance et atténue le stress oxydatif, écrivent des chercheurs dans une revue publiée dans l’Aesthetic Surgery Journal, qui a examiné les études précédentes sur le sujet.
Les mitochondries sont les centrales électriques de nos cellules et l’ATP est la source d’énergie qu’elles créent, ce qui est essentiel pour nos cellules et notre santé globale. La recherche a révélé que la cytochrome c oxydase, une enzyme de la mitochondrie, est stimulée par les photons de la lumière proche de l’infrarouge. Cela incite les mitochondries à produire davantage d’ATP, ce qui déclenche la libération de molécules de signalisation qui mettent les gènes à contribution pour protéger la cellule de manière à « contrer la dégénérescence cellulaire » en réparant les mitochondries endommagées et en libérant des antioxydants. Ces antioxydants « nettoient les radicaux libres, des molécules chimiquement très réactives qui peuvent se lier à d’autres molécules et les altérer de manière destructrice en lien avec le vieillissement et le cancer », selon l’Académie des sciences, des arts et des lettres du Wisconsin.
Dans un article publié sur le site de l’Académie, Janis Eells, professeur de sciences biomédicales à l’université du Wisconsin, explique : « Elles [les mitochondries] ne contrôlent pas seulement la vie de la cellule, elles contrôlent également la mort cellulaire. Si une cellule devient malade ou dysfonctionnelle, les mitochondries envoient des signaux qui indiquent à la cellule de s’autodétruire de manière organisée, afin qu’elle n’élimine pas ses voisines en même temps. »
La régulation des radicaux libres empêche le stress oxydatif dans la cellule qui peut endommager les protéines et l’ADN. Comme les plantes, nos cellules absorbent la lumière pour créer l’énergie nécessaire à l’accomplissement de toutes ces tâches dans notre corps.
La lumière rouge et proche infrarouge comme médecine
Pour beaucoup, l’idée que la lumière puisse être utilisée comme traitement peut sembler trop étrange ou trop belle pour être vraie, mais l’utilisation de la lumière comme médicament n’a rien de nouveau.
En 1903, Niels Ryberg Finsen a reçu le prix Nobel de physiologie ou de médecine « en reconnaissance de sa contribution au traitement des maladies, en particulier le lupus vulgaire, par des radiations lumineuses concentrées, grâce auxquelles il a ouvert une nouvelle voie à la science médicale. » En 1910, John Harvey Kellogg a publié un livre intitulé « Light Therapeutics » qui portait sur l’utilisation thérapeutique des lampes à incandescence.
Plus d’un siècle plus tard, les thérapies par la lumière atteignent enfin la masse critique. La FDA a déjà approuvé certains appareils de luminothérapie rouge pour le traitement de l’acné, des douleurs musculaires et articulaires, de l’arthrite, des troubles de la circulation sanguine, de la perte de cheveux, et même des douleurs du corps entier.
Des études et des méta-analyses suggèrent que la luminothérapie rouge et proche infrarouge peut être efficace pour le traitement de toute une liste d’autres affections qui ne sont pas encore approuvées par la FDA. Les athlètes peuvent même utiliser la luminothérapie rouge pour améliorer leurs performances et pour guérir et régénérer les tissus musculaires. Le traitement est si efficace qu’il peut soulever des problèmes éthiques. « Nous soulevons la question de savoir si les autorités réglementaires internationales devraient autoriser la PBM dans les compétitions sportives », écrivent les chercheurs dans un article publié dans le Journal of Biophotonics.
De nombreuses études explorent le potentiel de la thérapie par la lumière rouge pour diverses utilisations telles que la réduction de la graisse du ventre, l’augmentation de la densité osseuse et l’augmentation de la testostérone. Les domaines de recherche optimistes comprennent l’exploration de la thérapie par la lumière rouge en tant que traitement alternatif ou complémentaire potentiel pour les troubles cérébraux tels que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, ainsi que pour différents types de cancers.
L’efficacité de la thérapie par la lumière rouge s’explique en partie par ses « effets anti-inflammatoires prononcés » avec « des mécanismes à la fois locaux et systémiques », indique un article publié dans la revue AIMS Biophysics de l’American Institute of Mathematical Sciences. Cette réduction globale de l’inflammation est « particulièrement importante pour les troubles des articulations, les blessures traumatiques, les troubles pulmonaires et dans le cerveau. »
Des études montrent que la thérapie par la lumière rouge peut bénéficier à l’ensemble du corps dans la mesure où il « semble y avoir un effet systémique par lequel la lumière délivrée au corps peut bénéficier positivement aux tissus et organes distants », note l’article d’AIMS. Cette recherche est extrêmement prometteuse si l’on considère que la plupart des maladies chroniques telles que le diabète de type 2, la maladie d’Alzheimer et les maladies cardiovasculaires impliquent une inflammation systémique.
La longévité est un objectif pour une population croissante de personnes âgées dans le monde. « Parmi les interventions non-pharmacologiques étudiées pour le traitement ou la prévention des troubles neurocognitifs liés à l’âge, la photobiomodulation (PBM) a gagné en importance pour ses effets bénéfiques sur les fonctions cérébrales pertinentes pour le vieillissement du cerveau », note une revue de recherche de 2021 publiée dans Aging Research Reviews.
« Dans les modèles animaux, la capacité neuroprotectrice et neuromodulatrice de la PBM a été observée. Des études utilisant à la fois des animaux et des humains ont montré des effets métaboliques et hémodynamiques prometteurs de la PBM sur le cerveau, tels que l’amélioration des fonctions mitochondriales et vasculaires. Des études chez l’homme ont montré que la PBM peut améliorer l’activité électrophysiologique et les fonctions cognitives telles que l’attention, l’apprentissage, la mémoire et l’humeur chez les personnes âgées. »
De même, des études sont prometteuses en ce qui concerne la vision chez la population âgée. Une lumière proche infrarouge de longueur d’onde 780 nanomètres (nm) a été utilisée pour traiter la génération maculaire liée à l’âge dans un groupe de sujets âgés. « L’acuité visuelle a été améliorée chez 95 % des sujets. La plupart étaient capables de voir deux rangées plus bas sur un tableau oculaire », rapportent les chercheurs dans leur étude publiée dans le Journal of Clinical Laser Medicine and Surgery. Les résultats d’un traitement de deux semaines ont duré de 3 à 36 mois, sans aucun effet indésirable observé.
Si vous vous demandez s’il existe d’autres recherches liées à une condition particulière, faites une recherche dans une base de données de recherche biomédicale.
Démarrer avec la thérapie par lumière rouge et proche infrarouge
S’exposer au soleil est un excellent point de départ pour les personnes qui ne souhaitent pas investir dans un appareil à lumière rouge. Veillez simplement à ne pas en abuser. Les coups de soleil sont un facteur de risque sérieux de cancer de la peau. Pour ceux qui cherchent à s’équiper d’un appareil, il est évidemment important de faire des recherches et de s’assurer que vous obtenez quelque chose qui convient à vos besoins.
La lumière rouge est généralement utilisée pour le traitement au niveau de la peau, avec une gamme thérapeutique de longueurs d’onde allant de 620 à 700 nm. La lumière proche infrarouge pénètre sous la peau avec une gamme thérapeutique de 700 à 1 000 nm. Les différents appareils ont des longueurs d’onde focalisées différentes ou une combinaison pour différents traitements.
Faites vos propres recherches ou contactez un expert pour trouver la longueur d’onde et la dose qui vous conviennent. Expérimentez à vos risques et périls, mais avec l’assurance que « jusqu’à présent, il n’y a pas eu de rapports de problèmes de sécurité majeurs ou d’effets secondaires après un traitement par lumière proche infrarouge », rapporte une revue de recherche publiée dans Frontiers in Neuroscience.
Ari Whitten, auteur de « The Ultimate Guide to Red Light Therapy » [Le guide ultime de la thérapie par la lumière rouge, ndt.]), déclare : « Le choix de l’appareil importe vraiment. Je tiens à vous mettre en garde, car il existe de nombreux appareils de mauvaise qualité. Il y a beaucoup d’appareils dont la puissance de sortie est un cinquantième de celle des appareils que je recommande, et quelqu’un qui n’y est pas sensibilisé, qui ne sait pas pourquoi la puissance de sortie de ces appareils est importante, pourrait simplement aller sur Internet et s’acheter un appareil à 30 euros. »
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