Le leader de La France insoumise, Manuel Bompard, a souhaité lundi que les mobilisations pour Gaza « prennent de l’ampleur » dans les universités et ailleurs, tandis que sa candidate aux européennes Rima Hassan a dit « assumer totalement » son appel au « soulèvement ».
« Je souhaite que prennent de l’ampleur toutes les mobilisations qui vont permettre de faire pression sur le pouvoir en place », afin que le « drame humain qui se joue à Gaza s’arrête le plus rapidement possible », a déclaré M. Bompard sur Public Sénat.
Le coordinateur du parti de gauche radicale a apporté en particulier son soutien aux mobilisations récentes dans les universités, affirmant que « les étudiants ne sont pas manipulés ni instrumentalisés ».
Un appel au « soulèvement »
Des élus et candidats LFI participent cependant à ces rassemblements, à l’image de Rima Hassan présente vendredi à Sciences Po, où elle a appelé au « soulèvement ». Un terme qu’elle « assume totalement », a-t-elle confirmé sur France 2, renvoyant à « la définition du Larousse » d’un « mouvement collectif et massif ».
« Je sais précisément à quoi je fais référence », a insisté la présidente de l’Observatoire des camps de réfugiés, qui a elle aussi appelé « à une mobilisation pas que dans les facs (mais) dans toute la France ».
Convoquée par la police mardi pour « apologie du terrorisme », Mme Hassan a déploré « une criminalisation des voix qui s’expriment sur la question palestinienne », tout en reconnaissant que « les enquêteurs font simplement leur travail » après les « recours abusifs » d’organisations pro-israéliennes.
Moins nuancé, M. Bompard a dénoncé « une volonté de faire taire » de la part « du pouvoir politique en place », à travers « la décision d’un procureur (qui) n’est pas une autorité indépendante ».
Des plaintes « ridicules » et « loufoques »
Il s’en est également pris à la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, qui a annoncé une plainte contre le fondateur de LFI, Jean-Luc Mélenchon, pour des propos comparant un président d’université au criminel de guerre nazi Adolf Eichmann.
« Elle ferait mieux de s’occuper de l’état de nos universités, plutôt que d’amuser la galerie en déposant des plaintes ridicules (et) loufoques », a réagi M. Bompard, estimant qu’« il n’y a aucune injure publique » dans les déclarations de son mentor.
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