Les principaux bâtiments de Sciences Po Paris étaient fermés vendredi matin, par décision de la direction en raison d’une nouvelle occupation par quelques dizaines d’étudiants mobilisés pour Gaza.
La police qui bloquait ce matin la rue Saint-Guillaume, où se trouve le bâtiment occupé de Sciences Po, est en train de procéder aux premières expulsions des manifestants.
« La fermeté est et restera totale », a fait savoir vendredi le gouvernement français, alors que la police a débuté son intervention à Sciences Po Paris pour évacuer plusieurs dizaines de militants pro-Palestiniens qui occupaient les locaux de l’école depuis la veille.
« S’agissant de la situation dans les établissements, certaines ont pu être réglées par le dialogue. Pour d’autres, des réquisitions par les présidents d’université ont été faites et les forces de l’ordre sont intervenues immédiatement. Cette fermeté paie : 23 sites perturbés ont été évacués hier », a-t-on indiqué de même source, ajoutant, pour Sciences Po Paris, que le Premier ministre français Gabriel Attal avait « demandé l’intervention dès la réquisition de l’administrateur » de l’école.
Au même moment, sur le site Sciences Po de Lyon, les manifestants bloquent l’établissement. La député LFI et soutien du mouvement Rima Hassan a posté les images sur son compte X.
En direct de Sciences Po Lyon 🇵🇸🫶 pic.twitter.com/9lx0zbPTJx
— Rima Hassan (@RimaHas) May 2, 2024
L’Union des étudiants juifs de France (UEJF) appelle quant à elle au dialogue. « Nous voulons prouver qu’il n’est pas vrai qu’on ne peut pas parler du conflit israélo-palestinien. Pour cela, il faut mettre de côté ceux qui pointent du doigt les étudiants juifs comme complices du génocide », a déclaré le président de l’UEJF, Samuel Lejoyeux, sur Radio J.
À Lille, l’entrée de l’ESJ (l’école de journalisme de Lille) était toujours bloquée, selon une journaliste de l’AFP. Les étudiants venus passer leurs examens à Sciences Po Lille entraient par l’arrière du bâtiment, après contrôle de leurs cartes d’étudiants.
Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris – qui accueille dans la capitale 5000 à 6000 étudiants – avait annoncé la fermeture de ses principaux locaux et invité étudiants et salariés à faire du télétravail. Le matin même, un débat avait eu lieu entre la direction et le Comité Palestine, sur le sujet du Proche-Orient.
À l’issue de ce débat de deux heures, auxquels ont participé professeurs et étudiants, l’administrateur provisoire de l’école, Jean Bassères, a répété qu’il n’était pas question, comme le réclament certains étudiants, d’« investiguer » les relations de Sciences Po avec des universités israéliennes. Des propos que les étudiants du Comité Palestine ont jugé « décevant » et qui avaient motivé la reconduction de leur mobilisation, ce matin, par un « sit-in pacifique » dans le hall de l’école. Six d’entre eux avaient entamé une grève de la faim, « en solidarité avec les victimes palestiniennes ».
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