Il existe un million d’opinions différentes sur la façon d’arriver à ses objectifs. Je vais vous faire part de la méthode qui a finalement fonctionné pour moi après des années d’erreurs.
Si je devais identifier une seule raison pour laquelle je n’ai pas réussi à me fixer des objectifs dans le passé, je dirais que c’est parce que mes objectifs réduisaient le plaisir des choses que j’aimais. En d’autres termes, mes objectifs étaient devenus une charge supplémentaire plutôt qu’une source de motivation.
Je ne dis pas que tout doit être amusant dans la vie.
Les objectifs eux-mêmes ne sont qu’un outil, et je dis : pourquoi ne pas utiliser un outil que vous aimez ? Pourquoi ne pas trouver un outil qui soit agréable à utiliser et qui vous incite à travailler ?
La réussite par le contraste
La meilleure méthode pour se fixer des bjectifs est analogue à la stratégie de l’haltère.
La stratégie de l’haltère est un concept qui suggère, dans de nombreux domaines de la vie – en particulier ceux qui impliquent des risques et des récompenses – que la meilleure voie consiste à se diriger vers les extrêmes et à éviter le juste milieu.
Un exemple concret est celui de la course de fond. De nombreux coureurs débutants partent du principe que la meilleure façon de progresser en course à pied est d’effectuer la plupart de leurs courses sur une distance modérée, inconfortable certes mais non douloureuse.
Cependant, c’est une intuition qui va à l’encontre de ce qui fonctionne vraiment, à savoir faire des courses longues et lentes de façon fréquente, et des entraînements occasionnels courts mais intenses. Vous évitez pratiquement tout ce qui se trouve au milieu. Ou, comme le disait mon entraîneur : « Gardez vos jours faciles faciles, et vos jours difficiles difficiles ».
Le rôle du progrès et de l’ambition
D’un point de vue pratique, cela veut dire que j’évite tout objectif modéré sur un horizon temporel moyen. Mes objectifs sont soit très réalisables et très immédiats, soit extrêmement ambitieux et très lointains.
Si je devais recommencer à courir, je me poserais deux questions :
- Quelle est l’action que je veux entreprendre chaque jour et qui me semble durable ?
- Quel serait le résultat de mes rêves dans les 5 ou 10 prochaines années ?
La réponse à la première question correspond à mon objectif à court terme. Dans bien des cas, il s’agit plus d’une habitude que d’un objectif, mais cela fonctionne néanmoins de la même manière.
Au cours des premiers mois, l’objectif pourrait être aussi simple qu’une course de 10 minutes quatre jours par semaine. Au bout d’un certain temps, j’augmenterai la distance ou la fréquence. La progression est essentielle. Ce qui est difficile, c’est de maintenir l’habitude à long terme.
La deuxième question ressemble davantage à un rêve qu’à un objectif, mais je l’appelle tout de même un objectif. Dans ce cas, un exemple pourrait être de gagner une course locale pour gens de mon âge.
Cet objectif ambitieux me sert uniquement à concentrer mes efforts et à me donner l’étincelle de motivation nécessaire pour sortir de chez moi et aller courir. Je me raconte une histoire dans laquelle je maintiens mon habitude quotidienne pendant cinq années consécutives et je m’améliore lentement en tant que coureur jusqu’à ce que mon grand objectif ambitieux soit à portée de main.
Trouver les bons moments
Aussi simple que cela puisse paraître, c’est cette méthode qui a fonctionné pour moi. Mais alors pourquoi est-ce que j’évite les objectifs de longueur et de difficulté moyennes?
Tout simplement, ce n’est pas amusant.
Mes objectifs à très court terme me semblent faciles à atteindre et peuvent être réalisés en une journée. Je me sens motivé par un sentiment de progrès lorsque j’y parviens. Quant à mes objectifs à long terme, ils sont suffisamment vagues et lointains pour me donner de l’énergie, sans pour autant m’angoisser. Ils me donnent une direction à suivre, sans exiger un coût émotionnel élevé.
Les objectifs à moyen terme, d’après mon expérience, sont comme des échéances imminentes. Ils sont trop proches pour que je me sente à l’aise, mais pas assez pour que je passe à l’action. Ils me paraissent trop importants pour que je puisse les atteindre d’un seul coup, mais pas assez pour que je m’en réjouisse. Ils sont tièdes et je les rejette.
Commencez, c’est tout
L’important en matière d’objectifs est de commencer et de trouver, par essais et erreurs, ce qui fonctionne le mieux pour vous. Une étude publiée en 2004 dans Educational Psychology Review a conclu que les élèves qui se fixent des objectifs positifs et autorégulés sont plus motivés en classe. Ce résultat peu surprenant montre à quel point le pouvoir des objectifs peut être puissant.
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