Antony Blinken, nommé par le président Joe Biden au poste du secrétaire d’État américain, a annoncé qu’il était d’accord avec l’approche de l’administration de l’ancien président Donald Trump envers la Chine communiste.
Le 19 janvier, lors de son audition au Sénat, il a déclaré : « Le président Trump a eu raison d’adopter une approche plus dure à l’égard de la Chine. Je ne suis pas du tout d’accord avec la façon dont il a procédé dans un certain nombre de domaines, mais le principe de base était le bon. Et je pense que cela est en fait utile pour notre politique étrangère. »
M. Blinken sait bien que le Parti communiste chinois (PCC) met en danger l’Amérique et le monde entier.
Cependant, est-ce que l’administration Biden pourra poursuivre cette « approche dure » en tenant compte du scandale avec les investissements en Chine de Hunter, fils de Joe Biden – un scandale qui plane dans le contexte diplomatique et criminel ?
Les grands médias et les magnats des médias sociaux ont étouffé, avant les élections présidentielles, l’enquête publique sur l’implication de la famille Biden dans ce qui ressemble et sent comme un racket politique de plusieurs millions de dollars – et cette politique des médias a peut-être pu assurer l’élection de Joe Biden.
Cependant, tant que les détails du scandale Biden-Chine n’auront pas été entièrement examinés, nous ne saurons pas si Pékin dispose d’informations internes (pour exercer un chantage sur Biden) qui pourraient être utilisées afin « d’adoucir » l’approche « dure » de l’administration Trump.
Il est important de le savoir. Étant donné les antécédents documentés sur la Chine en matière d’espionnage, de vol de propriété intellectuelle à l’échelle mondiale, d’un énorme programme d’expansion militaire, de saisie impérialiste de territoires, d’intimidation de ses voisins, de violation des engagements pris dans le cadre des accords internationaux, de terrorisme d’État policier et de génocide de Ouïgours musulmans, une approche plus « douce » à ce moment de l’histoire met la sécurité de l’Amérique et de tout l’Occident en danger.
Le fait que le PCC utilise la corruption comme moyen d’influencer et de faire du chantage comme moyen de contrainte – en les employant à la fois comme outils d’espionnage, de vol et de diplomatie – ne fait pas partie des théories du complot ou d’accusations sensationnalistes.
Le PCC a injecté des milliards de dollars à l’étranger dans des institutions de recherche, des entreprises de haute technologie, des universités et des médias ainsi que dans des gouvernements corrompus. Cependant, l’argent de l’État-parti représente toujours un piège. Le Parti exige d’avoir accès aux résultats de la recherche et aux nouvelles technologies, et s’il ne peut pas les obtenir ouvertement, il vole les données et les plans en s’appuyant souvent sur des employés occidentaux soudoyés ou victimes de chantage – ceux-ci piquent les données ou aident les cyberpirates chinois à pénétrer les réseaux d’information privés.
En subventionnant des universités et des médias occidentaux, Pékin attend qu’ils adoptent une approche qui fait partie de sa politique de « puissance douce » – afin d’étouffer, par exemple, les critiques des violences de l’État policier chinois ou les critiques de son chef suprême Xi Jinping.
En voici un exemple. En octobre 2020, un article d’investigation du site Washington Free Beacon a révélé l’origine des reportages « favorables » rédigés pendant des années par le magazine britannique The Economist sur la technologie de la société chinoise Huawei. Le Free Beacon a documenté les relations commerciales profitables de ce magazine avec le géant des télécommunications chinois en soulignant que The Economist a caché ces relations pendant près d’une décennie.
Les liens financiers et opérationnels de Huawei avec le PCC ne sont pas un secret. Cependant, la capacité de Huawei à influencer le contenu des articles de The Economist a été bien cachée.
De décembre 2019 au printemps 2020, l’approche « douce » de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) envers la Chine a retardé la prise de mesures nécessaires au niveau mondial par rapport au virus de Wuhan, généralement connu comme Covid-19. En juin 2020, une enquête de l’Associated Press (AP) a révélé que si l’OMS a publiquement fait l’éloge de la Chine, « en coulisse, c’était une tout autre histoire ». Pékin n’a pas fourni les informations dont l’OMS avait besoin pour combattre la pandémie. Le gouvernement chinois « s’est contenté de publier la carte génétique » du virus. L’AP a dénoncé « les contrôles stricts sur l’information et la concurrence au sein du système de santé publique chinois ». L’AP a bien « adouci » ses termes en parlant des « contrôles stricts ». La Chine est une dictature qui fait taire les critiques du système et des dirigeants chinois. Peu importe si, pour étouffer les critiques, il faut mentir au reste du monde sur le déclenchement et la propagation d’une épidémie mortelle.
Plusieurs commentateurs ont spéculé sur le fait que la Chine entretient des relations très étroites avec Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS. L’État-parti chinois a soutenu sa nomination à ce poste, bien que Tedros ne soit pas médecin. Fin janvier 2020, Tedros a salué « l’engagement de la Chine en faveur de la transparence ». De 2012 à 2016, il a été ministre des Affaires étrangères de l’Éthiopie. Pendant cette période, l’Éthiopie a emprunté plus de 13 milliards de dollars à la Chine. En décembre 2020, le candidat au prix Nobel de la paix David Steinman a accusé Tedros d’avoir « aidé au génocide en Éthiopie » alors qu’il servait dans le gouvernement de ce pays. Tedros a nié cette accusation.
Les preuves circonstancielles et des accusations sensationnelles ne font pas de Tedros un criminel ou un larbin – cependant, à un moment critique, on a pu voir qu’il a traité Pékin d’une manière « très douce ».
Il est donc logique de se poser une question au sujet de ce que la Chine sait sur Tedros et, d’ailleurs, ce qu’elle sait sur les arrangements financiers chinois de la famille Biden.
Le Parti communiste chinois est en train de parier que la planète Terre finira par se plier à ses pots-de-vin sans limite et à ses menaces militaires.
Austin Bay est auteur, chroniqueur et professeur de stratégie et de théorie stratégique à l’Université du Texas à Austin. Son dernier livre s’intitule Cocktails from Hell: Five Wars Shaping the 21st Century (Cocktails de l’enfer : cinq guerres qui façonnent le XXIe siècle).
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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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