Mardi 26 juillet, deux policiers qui faisaient partie de l’équipage ayant aspergé sans raison de gaz lacrymogène un homme au Bourget en Seine-Saint-Denis ont été suspendus, a-t-on appris de source policière.
La diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo de cette scène qui s’est déroulée dans la nuit du 14 au 15 juillet derniers au Bourget avait conduit la préfecture de police de Paris à saisir l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). « Les fonctionnaires une fois identifiés feront l’objet d’une suspension », avait prévenu la préfecture de police dans un communiqué.
De son côté, le procureur de la République de Bobigny, Eric Mathais, avait indiqué avoir saisi l’IGPN dans le cadre d’une enquête pénale ouverte pour « violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ».
Dans cette vidéo on peut voir un véhicule de police faire marche arrière, puis s’arrêter sur un passage piéton à hauteur d’un homme avec des sacs dans les mains. Un membre de l’équipage asperge alors à bout portant le passant de gaz lacrymogène. La voiture de police redémarre ensuite, et s’éloigne en empruntant une rue en sens interdit, laissant l’homme seul crier et s’écrouler sur le trottoir.
Bonjour @GDarmanin.
Pouvez-vous nous expliquer le sens de cette opération de police ?
Un SDF se fait gazer par un policier dont la voiture file à toute vitesse.
Est-ce un jeu de gazer les pauvres puis de s’enfuir ? pic.twitter.com/1iXzRSOzJd
— Antoine Léaument ?? (@ALeaument) July 15, 2022
Un homme sans domicile fixe
Les deux policiers identifiés et suspendus sont rattachés au commissariat d’Épinay-sur-Seine et étaient venus en renfort pour des violences urbaines, a-t-on ajouté de source policière.
La victime, un homme d’une quarantaine d’années, est sans domicile fixe (SDF).
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