L’établissement dans lequel le petit garçon est scolarisé a souligné qu’il crachait sur ses camarades et qu’il ne pouvait pas continuer à l’accueillir dans le contexte de la crise sanitaire.
Le mardi 8 décembre, Ilyès, un petit garçon de 7 ans atteint d’autisme, a été exclu de façon provisoire de l’école d’Aulnay-sous-Bois dans laquelle il est scolarisé en classe de CP.
L’établissement, qui accueille Ilyès depuis plus de trois ans, a motivé son geste en soulignant que le garçonnet, dispensé de port du masque pour raisons médicales, cracherait sur ses camarades, rapportent nos confrères du Parisien.
Une décision vécue comme « une injustice sur fond de Covid-19 » par Zaineb, la mère d’Ilyès, qui met en avant un « problème de prise en charge des autistes dans les écoles traditionnelle ». Selon elle, l’école de son fils n’aurait en effet « rien »mis en œuvre pour l’aider malgré sa pathologie.
« Fin octobre, j’ai été prévenue que mon fils présentait des problèmes d’apprentissage et de comportement. Soit. J’ai proposé des solutions […] J’ai même proposé d’être moi-même l’auxiliaire de vie scolaire de mon fils ! Mais tout a été refusé », indique la mère de l’écolier dans les colonnes du Parisien.
Début décembre, le corps enseignant convoque la mère de famille et lui explique que son fils crache sur les autres élèves.
« Si c’est exact, c’est que cela traduit une mauvaise prise en charge », estime Zaineb. Le 8 décembre, elle reçoit un courrier stipulant que le petit garçon ne sera plus admis dans l’enceinte de l’établissement jusqu’au retour des vacances de Noël.
Elle tentera tout de même de déposer son fils à l’école dans la foulée, sans succès. Elle assure que le personnel de l’école aurait refermé le portail sous leur nez. « Devant les autres enfants. Une honte », s’étrangle la mère d’Ilyès.
Aulnay : la colère de la mère d’Ilyès, enfant autiste, exclu de son école sans préavis
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Interrogé par la rédaction du Parisien, l’établissement d’Aulnay-sous-Bois évoquera un « incident ».
D’après la mère de famille, l’école dans laquelle son fils est scolarisé aurait profité de « l’excuse du crachat et du contexte sanitaire pour le virer ! »
Sollicitée par Le Parisien, la Direction académique des services départementaux de l’Éducation nationale (Dasen) confirme que l’exclusion temporaire d’Ilyès est une mesure particulièrement rare.
Elle précise néanmoins que la décision d’exclure le petit garçon a été prise dans son intérêt et que « des solutions ont été proposées ».
« Il y a eu une perte de confiance entre la famille et l’école. Dans ce cas, on peut être amené à prendre une mesure d’éviction de la classe sur un temps court, et avec l’objectif de trouver une solution immédiate – en l’espèce, répondre à sa demande de changer d’école », note la Dasen.
L’organisme observe également que la crise sanitaire liée au virus de Wuhan ne permettait pas à l’établissement scolaire concerné de continuer à accueillir un élève qui crache sur ses camarades.
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