Seine-Saint-Denis : le fils du maire de Bobigny condamné à cinq mois de prison ferme pour trafic de stupéfiants

Par Epoch Times avec AFP
7 mars 2025 17:50 Mis à jour: 7 mars 2025 18:08

Le fils du maire de Bobigny a été condamné vendredi à cinq mois de prison sous bracelet électronique pour trafic de cannabis par le tribunal judiciaire de Bobigny.

Rayan Sadi, 29 ans, est le fils d’Abdel Sadi, maire PCF de Bobigny depuis 2020. Il était jugé dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) – sorte de plaider-coupable à la française qui permet d’éviter un procès. L’audience rapide a eu lieu à l’issue de sa garde à vue, entamée mardi après-midi, comme l’avait révélé Le Parisien.

D’après une source proche du dossier, il a été interpellé avec 80 g de cannabis sur lui alors qu’il était stationné sur la commune de Saint-Ouen. Il a reconnu avoir livré des stupéfiants, selon la même source. À l’audience, la juge lui a notifié qu’il était condamné pour transport, détention, acquisition et offre et cession de stupéfiants, précisant que c’était du cannabis. La période de prévention retenue s’étale du 1er février au 4 mars, jour de son interpellation.

La juge lui a demandé s’il reconnaissait les faits. « Oui Madame, et je le regrette », a répondu le prévenu, doudoune noire et bas de survêtement gris. Il a également accepté sa condamnation à 10 mois de prison, la moitié avec sursis et les cinq mois ferme sous bracelet électronique. Il doit également payer une amende de 1500 euros.

« Changer de métier »

« Il va falloir changer de métier », lui a intimé la présidente. « Ça va de soi, c’est ce que je vais faire. J’ai obtenu ma carte VTC et je vais m’orienter dessus », a assuré Rayan Sadi. D’après une autre source proche du dossier, la police s’est présentée au domicile du maire, où vit son fils, à la recherche d’éventuels produits stupéfiants.

Plusieurs points de deal sont répertoriés dans la ville-préfecture de Bobigny, donnant parfois lieu à des règlements de compte dans le cadre de lutte de territoires. En juillet 2024, trois jeunes hommes avaient notamment été tués par arme à feu dans deux fusillades distinctes dans la ville-préfecture de Bobigny, la première dans la cité du Chemin-Vert, la seconde, moins d’une semaine plus tard, dans le quartier proche Paul-Vaillant-Couturier.

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