SHEN YUN PERFORMING ARTS

Shen Yun à Aix : « Raconter 5000 ans d’histoire, un très bon défi ! »

mars 19, 2017 14:28, Last Updated: mars 19, 2017 14:28
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AIX-EN-PROVENCE – Samedi 18 mars, le Grand Théâtre d’Aix-en-Provence s’était paré des couleurs de Shen Yun. La célèbre compagnie de danse et de musique classique chinoise était de retour pour la deuxième année consécutive dans l’antique cité romaine et un public enthousiaste était venu les applaudir.

Ventzislava Choykova est diplômée de l’Académie de Sofia-Bulgarie en violon, musique de chambre et en pédagogie. Elle a évolué dans des orchestres prestigieux tels que l’Orchestre Symphonique d’Europe Paris, l’Opéra de Paris, Radio France… Ses compétences ont été récompensées par l’attribution de nombreux prix en Bulgarie (Diane d’Or, Svetoslava Obretenov, Nedqlaka Simeonova…). Elle enseigne au Conservatoire à rayonnement départemental de Cannes où elle réside actuellement.

N’ayant pu assister à la représentation donnée par Shen Yun à Nice la semaine précédente, elle s’est donc déplacée jusqu’à Aix afin de découvrir enfin ce spectacle exceptionnel. « Je suis émerveillée par le professionnalisme, les danseurs, par les couleurs, par la technique, par tout ce que vous présentez, professionnellement parlant », a-t-elle confié au micro de la chaîne de télévision chinoise libre NTD. Selon elle, « l’idée de raconter une histoire de 5000 ans en quelques heures, c’est vraiment un très bon défi ! ».

En effet, la compagnie s’est donnée pour mission de faire revivre la très riche culture traditionnelle chinoise de 5000 ans d’histoire, contée à travers la danse classique chinoise.

« L’orchestre est très bien dirigé, très équilibré. »

Shen Yun redonne vie sur scène aux héros de la littérature classique traditionnelle chinoise, aux  dynasties qui se sont succédées en Chine ainsi qu’aux nombreuses ethnies qui ont peuplé cette Terre du milieu, faisant d’elle une mosaïque culturelle. Sur le site ShenYun.com, on peut ainsi lire que « Shen Yun présente les meilleurs danseurs de formation classique au monde, un orchestre unique mêlant Orient et Occident et d’éblouissants fonds de scène, l’ensemble créant une représentation unique. »

La musique de Shen Yun, un art divin

En tant que musicienne professionnelle, Mme Choykova a une représentation très précise et personnelle de la musique : « La musique est un personnage. Il y a des personnes comme dans une histoire. La musique, ce n’est pas juste pour accompagner les danseurs. » Avec en plus, selon elle, le « grand privilège » de Shen Yun, celui d’avoir « un orchestre acoustique live », précise-t-elle. « De nos jours, on voit des spectacles avec des musiques pré-enregistrées, et cela perd justement de cette vivacité, de charme… C’est très important ! »

L’orchestre de Shen Yun est en effet unique au monde, puisqu’il combine les instruments d’un orchestre symphonique occidental à des solistes orientaux. Ventzislava Choykova en a d’ailleurs perçu l’harmonie et souligne que « l’orchestre est très bien dirigé, très équilibré ». Elle rend aussi hommage au « très bon chef d’orchestre », Milen Nachev, un compatriote bulgare qu’elle souhaite « rencontrer bientôt ».

Erhu, pipa, suona ou gong constituent autant de sonorités asiatiques, mêlées harmonieusement à l’orchestre symphonique. Mme Choykova a apprécié ces sonorités uniques qu’elle compare à l’art divin : « Je pense que l’art nous permet de nous réunir et qu’en tant que musicienne, même si vous avez la pentatonique, nous avons d’autres gammes, majeures et mineures. Mais nous faisons ensemble la même résonance, donc, pour moi, le monde divin est comme une résonance dans la musique. Cela résonne pareil, donc le divin est partout et il suffit juste de le chercher dans l’art, dans la danse, dans la musique, dans la voix, dans la peinture… »

« J’ai vécu sous le régime communiste… Je sais ce que c’est quand on a une pression et qu’on ne vit pas forcément, ni de ses passions, ni de sa volonté… Ce sont des choses qui me touchent personnellement. »

Elle a particulièrement apprécié la prestation de Linda Wang, soliste de erhu, ce violon à deux cordes de presque 4 000 ans qui peut transmettre une grande diversité d’émotions.

Shen Yun, des histoires contemporaines

Des différents tableaux dansés, Ventzislava Choykova s’est dite particulièrement touchée par l’histoire contemporaine d’une petite fille devenue orpheline dès le berceau, ses parents ayant été tués parce qu’ils pratiquent la méthode de méditation Falun Gong, très gravement persécutée par le Parti communiste chinois: « J’ai été très touchée par l’histoire de l’enfant. Moi, je viens d’un pays ex-communiste, j’ai vécu sous le régime communiste jusqu’à l’âge de 24 ans. Je viens de Bulgarie que j’ai quittée non pas pour des raisons politiques mais pour des raisons professionnelles. Mais, j’ai vécu sous ce régime et je sais ce que c’est quand on a une pression et qu’on ne vit pas forcément, ni de ses passions, ni de sa volonté… Ce sont des choses qui me touchent personnellement. »

Mais, parallèlement, elle aura aussi trouvé « très rigolo », le tableau intitulé Un moine spécial, « parce que cela raconte aussi une tragédie, la démolition des temples, mais, de cette façon-là, c’est très original, très intéressant ! » Ce tableau rappelle cette période de l’après-Révolution culturelle où nombre de temples et monuments ont été détruits par le PCC.

Le site de shenyun.com revient sur ce pan de l’histoire de la Chine, évoqué ainsi : « Le « Mouvement pour éliminer les Contre-révolutionnaires » au début des années 1950 visait à détruire les religions chinoises traditionnelles du bouddhisme et du taoïsme. Le Parti étant un régime athée officiellement marxiste, la religion était directement à l’opposé de ses règles et était perçue comme une menace qui allait détourner du Parti le cœur et l’esprit des masses ». L’une des conséquences directes a été que « les anciens vestiges et les antiquités, les calligraphies et les peintures, les livres classiques et les textes sacrés ont été brûlés. Les temples et les statues ont été réduits en poussière. »

Mme Choykova a apprécié la diversité des tableaux proposés, concluant : « Ce sont des choses très intéressantes en tout cas ! Félicitations à la compagnie pour tout son travail et tout ce qu’elle fait pour que cette culture soit appréciée ! »

Shen Yun Performing Arts poursuit sa tournée à Bruges, puis Birmingham, Rotterdam, etc. avant de revenir en France, à Paris, les 21 et 22 avril. Suivront Montpellier (25-26 avril) et Nantes (28-29 avril).
Pour en savoir plus, consultez fr.shenyun.com. La compagnie Shen Yun Performing Arts est basée à New York et comprend cinq compagnies présentant des spectacles simultanément partout dans le monde.
 
Epoch Times est média partenaire de Shen Yun.

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