En gagnant dimanche à Gurgl en Autriche, Clément Noël a décroché une deuxième victoire de suite sur les deux premiers slaloms de la saison de Coupe du monde de ski, mais le champion olympique français veut rester « concentré et humble » pour la suite de l’hiver.
QUESTION : Deux courses, deux victoires… Qu’est-ce que ça vous fait ?
Clément Noël : « Je suis forcément heureux d’avoir gagné cette course. C’était un gros combat et ça m’a pompé de l’énergie. Je suis juste heureux et je suis soulagé que le boulot ait été bien fait (…) Ca donne beaucoup de confiance. Ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné deux courses de suite, c’est vraiment assez idéal pour la saison d’autant que c’était aussi deux profils assez différents (entre sa victoire à Levi en Finlande mi-novembre et celle à Gurgl dimanche, NDLR). »
Vous vous attendiez à avoir une telle avance (88 centièmes) dès la première manche ?
« Non j’ai été vraiment surpris de faire des gros écarts parce que les sensations étaient difficiles. J’étais assez confiant avant la course, je m’étais dit que ça allait aller assez facilement et que j’allais pouvoir m’exprimer pleinement. Et dans la manche, les sensations étaient beaucoup plus difficiles que prévu. Donc très content de me retrouver en tête en première manche mais il fallait aussi gérer la deuxième manche et je l’ai fait, même si je me suis fait des frayeurs.
Saviez-vous que vous aviez quasiment une seconde et demi d’avance sur Kristoffer Jakobsen (2e dimanche) avant de vous élancer pour la deuxième manche ? Comment avez-vous géré une telle marge ?
« Je ne savais pas mais je savais que de toute façon, j’allais avoir de l’avance. Et ce n’est pas facile à gérer, je ne sais pas trop faire. On peut se dire qu’on a de l’avance et qu’il suffit d’être tranquille pour que ça passe, mais ça ne marche pas comme ça. Il faut quand même skier vraiment engagé. Mais je n’avais pas envie de partir comme si j’étais 15e de la première manche, prendre tous les risques et puis me mettre au tapis après cinq portes… C’est un mix qu’il faut trouver mais franchement, c’est plus dur à gérer que quand je n’ai que deux centièmes d’avance où il n’y a aucune question à se poser si on veut gagner. »
Après trois courses dont deux slaloms, vous êtes leader du classement général de la Coupe du monde (à égalité avec Henrik Kristoffersen), ça fait quelque chose ?
« Je suis en tête du général ? C’est bien la première fois que ça m’arrive ! C’est cool, je ferai ma petite capture d’écran avant qu’ils (les skieurs spécialistes de la vitesse et du géant) ne partent aux Etats-Unis (où ont lieu les prochaines courses) car ça va vite changer ! Mais j’ai attaqué la saison sans penser au classement, je ne vais pas me mettre à y penser après deux courses. Je veux prendre les courses les unes après les autres. Ce sont des phrases bateau mais c’est quand même vraiment le meilleur moyen d’être performant. On remet tout à zéro à chaque course en ski alpin. Il faut que je reste très concentré, très humble. »
Propos recueillis lors d’un point presse par téléphone.
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