La direction de la SNCF « confirme et assume » l’attribution par des managers locaux de « primes exceptionnelles » à certains agents qui se sont mobilisés lors de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Les syndicats sont montés au créneau et ont dénoncé jeudi des primes versées par la SNCF à des non-grévistes avec leur paie de janvier pour les remercier de leur « professionnalisme », « implication » et « grande disponibilité » pendant la grève contre la réforme des retraites débutée le 5 décembre.
Auparavant, Bérenger Cernon, responsable de la CGT-Cheminots à la gare de Lyon, à Paris, signalait dans un tweet que la direction de la SNCF avait octroyé des primes « de 300 à 1 500 euros » à des non-grévistes. « Dans le même temps, elle nous explique que l’on doit vendre des actifs et faire des économies drastiques », critiquait-il.
« Gratification exceptionnelle de 500 euros »
D’après M. Cernon, « ce n’est pas la première fois » que des non-grévistes reçoivent des primes. « C’est déjà arrivé dans le passé et cela se produit de plus en plus. Cela nous choque après les différentes annonces de la direction sur des économies et des cessions d’actifs à faire parce qu’il faudrait se serrer la ceinture », a-t-il ajouté.
Dans son tweet, il reproduit un extrait d’un courrier où un salarié se voit décerner « une gratification exceptionnelle de 500 euros » sur sa « paie de janvier » afin de le « remercier pour (son) professionnalisme, (son) implication et (sa) grande disponibilité dans le cadre du mouvement de grève ayant débuté le 5 décembre ». Ce salarié, selon le syndicaliste a décidé de verser sa prime à une caisse de grève pour « soutenir financièrement » les grévistes, faute d’avoir pu lui-même faire grève.
« Pratique illégale et discriminatoire »
« J’appelle tous les salariés de la SNCF qui ont reçu une prime à la reverser aux caisses de grève. À l’heure où le Sénat tente de limiter le droit de grève, c’est choquant de voir des non grévistes toucher des chèques. L’étape suivante c’est quoi ? La suppression du droit de grève ? », a déclaré Fabien Villedieu, délégué SUD Rail de la zone Paris Sud Est.
Accusant la direction de « pratique illégale et discriminatoire », SUD-Rail « ne s’interdit pas de saisir la justice », a indiqué dans un communiqué le troisième syndicat du groupe ferroviaire, qui dénonce aussi « d’autres procédés pour gratifier les non-grévistes, comme une soirée organisée dans un grand hôtel » à Paris.
La SNCF « confirme et assume »
Dans un communiqué, la direction de la SNCF « confirme et assume l’attribution par des managers locaux de primes exceptionnelles à certains agents qui se sont mobilisés de façon exceptionnelle et sur une période particulièrement longue pour assurer la continuité du service public » pendant la grève débutée le 5 décembre contre la réforme des retraites.
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