Le 25 octobre dernier, au Soudan du Sud, le père d’une adolescente de 17 ans a publié une annonce sur Facebook pour vendre sa fille au plus offrant.
Selon le magazine Slate, la jeune fille a été mise aux enchères par son père sur le réseau social. Au bout d’une semaine, le géniteur a reçu cinq propositions, dont certaines ont été envoyés par des membres du gouvernement. L’adolescente âgée de 17 ans a donc été vendue pour le mariage.
Le père aurait obtenu en échange de sa fille 500 vaches, trois voitures et 10 000 dollars, d’après l’organisation Plan International qui défend le droit des enfants.
Cette dote assez conséquente préoccupe l’organisation, car elle est une des plus chères jamais payées dans cette région. Elle redoute que d’autres familles mettent, à leur tour, leur fille en vente sur le réseau social pour obtenir pareille somme d’argent.
Deux semaines après sa publication, l’annonce a été supprimée. Suite aux critiques sur ce délai, un porte-parole de Facebook a indiqué dans un communiqué qu’ils « amélioraient constamment les méthodes utilisées pour identifier les contenus contraires [au] règlement ».
Il a également appuyé sur le fait que leur équipe de modération avait été étoffée et qu’elle comprenait aujourd’hui près de 20 000 personnes.
Le directeur de Plan International pour le Soudan du Sud, George Otim a souligné : « Cette utilisation barbare de la technologie est la réminiscence des marchés aux esclaves d’un autre temps ».
L’association a demandé au gouvernement sud-soudanais d’enquêter pour identifier le cas échéant les officiels qui auraient fait des offres pour épouser la jeune femme.
Selon l’Unicef, 52% des filles du Soudan du Sud sont mariées avant l’âge de 18 ans, même si cette pratique est techniquement illégale dans le pays.
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