Une association de parents a déposé une requête devant le Conseil d’État pour connaître le nom des marques de couches qui contiennent des substances chimiques potentiellement à risque pour les bébés, a-t-elle annoncé mardi dans un communiqué.
Après une alerte lancée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), le gouvernement français avait donné en janvier « quelques mois » aux fabricants pour diminuer la présence dans les couches de ces substances pouvant présenter des « risques » à long terme.
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Les fabricants de couches pour bébés s’étaient engagés « à indiquer les composants sur leurs emballages » et à mettre sur le marché des couches ne comportant « pas de substances intentionnellement ajoutées susceptibles de présenter des effets allergisants cutanés ».
L’Association pour la santé des enfants (anciennement Association des victimes de Lactalis) et trois parents exigent par une requête en référé de connaître « le nom des marques concernées, et le retrait/rappel des couches concernées en raison de leur risque pour la santé des enfants ».
Depuis l’alerte, « rien n’a été fait », condamne l’association, qui avait demandé à trois ministères de suspendre la vente des couches incriminées.
« Quand il y a risque sanitaire, des mesures immédiates doivent être prises et il est de la responsabilité de l’État d’informer les parents des marques à éviter. Quand on sait que près de 7.000 couches sont portées par un enfant, il y a de quoi s’inquiéter », a souligné Quentin Guillemain, le président de l’association, également porte-parole du parti Génération Écologie.
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Entre la naissance et l’acquisition de la propreté, la très grande majorité des nourrissons et jeunes enfants portent des couches à usage unique. Le professionnel à l’obligation de proposer des produits sûrs à la vente #securite https://t.co/B9l923mVRA pic.twitter.com/RwPESiZDZK— DGCCRF (@dgccrf) 29 janvier 2019
La direction de la répression des fraudes (DGCCRF), qui avait réalisé les premières analyses de couches, a répondu dans le journal Le Parisien qu’elle n’avait pas étudié toutes les marques.
« Pointer du doigt une marque laisserait penser qu’une autre est meilleure alors qu’on ne l’a peut-être pas analysée », a expliqué Loïc Tanguy, directeur de cabinet à la DGCCRF, soulignant par ailleurs que ces études dataient de deux ans déjà.
L’Anses avait été saisie en janvier 2017 par le gouvernement après un article du mensuel 60 millions de consommateurs.
Les produits incriminés sont notamment deux parfums (butylphényl méthyle propional et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde), ainsi que certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (parfois cancérogènes), des dioxines et des furanes.
Avec AFP
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