En Suède, d’anciens djihadistes de l’État islamique ont été embauchés après leur retour du djihad pour travailler dans les secteurs de l’enfance ou avec des personnes vulnérables. La ministre suédoise de l’Éducation a pointé la politique « naïve » que son pays avait eu au niveau du contrôle de ces anciens combattants islamistes suédois.
Selon une enquête du média suédois Expressen, d’anciens combattants de l’État islamique (EI) travaillent actuellement avec des enfants, des jeunes et même avec des personnes vulnérables, rapporte Euractiv. Cette révélation – faite quelques jours seulement après l’attaque survenue le 16 octobre dernier à Bruxelles et ayant coûté la vie à deux Suédois – est remontée jusqu’aux oreilles de la ministre Lotta Edholm.
Les services de sécurité avaient pourtant fait plusieurs avertissements
Au total, sur les 83 personnes ayant quitté le territoire contrôlé par l’État islamique pour revenir en Suède, une vingtaine ont trouvé un emploi dans des écoles maternelles, des centres de loisirs, ou encore au sein des services sociaux, selon l’enquête du média suédois.
Les services de sécurité avaient pourtant alerté sur le fait que ces personnes – ayant combattu pour l’EI et vécu dans des zones contrôlées par le groupe terroriste, et ce durant plusieurs années pour certains – étaient susceptibles de contribuer à la radicalisation et au recrutement de l’État islamique en Suède.
Lotta Edholm, la ministre de l’Éducation du Parti libéral (Renew Europe), a aussitôt réagi après cette révélation en déclarant à la presse : « Il est tout à fait inacceptable que des terroristes de l’EI travaillent dans des écoles suédoises, des centres de loisirs, etc. Cela ne devrait pas être autorisé. » Selon elle, la société suédoise a été trop « naïve ».
Les employeurs devraient mieux contrôler les antécédents de leurs salariés
« Il incombe à l’employeur, par exemple, de demander des lettres de recommandation et de vérifier ce que la personne a fait avant d’être embauchée. Dans ces cas-là, cela n’a clairement pas été le cas », a poursuivi la ministre suédoise.
« Il faut obtenir de bonnes recommandations lorsque l’on embauche des individus, même s’il s’agit de personnes qui ne sont engagées que pour un travail de remplacement », a-t-elle ajouté, pointant une situation « différente aujourd’hui ».
Lotta Edholm a néanmoins reconnu un manque de communication entre les agences de sécurité et les autres administrations publiques. Elle a donc appelé les différentes autorités à « travailler ensemble ». « Nous sommes en train d’examiner comment nous pouvons lever le secret entre les agences afin que la police, les services sociaux et les écoles puissent se parler sans que la confidentialité ne soit un obstacle », a-t-elle mentionné. Effectivement, les informations sur ces personnes sont « manifestement détenues par la Säpo », qui est une agence de sécurité en Suède, et « il est évident que ces informations doivent parvenir d’une manière ou d’une autre aux écoles », a exigé la ministre.
Ces révélations ont donné lieu à l’ouverture d’une enquête.
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