Le directeur des ressources humaines du rectorat de Versailles, qui avait menacé par écrit des parents d’élèves harcelés, vient de démissionner de son poste après s’être mis en arrêt maladie.
Le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a qualifié de « courrier de la honte » ces lettres inappropriées que le directeur des ressources humaines (DRH) du rectorat de Versailles avait envoyées à des parents d’élèves victimes de harcèlement. Ces lettres signées du rectorat demandaient aux parents de cesser de remettre en cause le travail des enseignants.
L’une de ces 55 lettres a été envoyée aux parents de Nicolas, le jeune de 15 ans qui s’est suicidé le 5 septembre 2023 après avoir subi du harcèlement scolaire pendant des mois. Fin septembre, l’affaire de ces lettres a éclaté au grand jour et le DRH du rectorat de Versailles a reçu beaucoup d’appels de menaces, selon les informations de RTL. Il s’est ensuite mis en arrêt maladie, remplacé par sa directrice adjointe.
Plus d’un mois plus tard, nous apprenons de nos confrères que le DRH a démissionné de son poste.
Il avait été nommé à ce poste de haut fonctionnaire à Versailles en mai 2022, précise Le Parisien. Il avait auparavant occupé divers postes au sein d’institutions publiques telles que le Conseil d’État ou la Commission européenne sans jamais avoir travaillé pour l’école.
« Quitter son poste ne veut pas dire qu’il a été sanctionné »
Pour Fred Nebot, le père de Nicolas, cette démission ne signifie pas que l’auteur du courrier qui a probablement aggravé la détresse de son fils ait été sanctionné. « Quitter son poste ne veut pas dire qu’il a été sanctionné », remarque le papa endeuillé. « Ce type de personne sera toujours protégé, jamais sanctionné », regrette-t-il.
La famille de Nicolas a reçu un grand nombre de messages de soutien et de compassion suite au décès de l’adolescent, « mais rien de l’institution ni de ses anciens professeurs », souligne le père de famille.
« On a perdu notre fils, le reste ne m’intéresse plus… »
Les résultats de l’enquête administrative qui devrait déterminer la part de responsabilité du rectorat dans l’affaire du suicide de Nicolas, vont bientôt être dévoilés. Cependant, pour le père du jeune homme, l’affaire est terminée. « On a perdu notre fils, le reste ne m’intéresse plus… », explique-t’il.
Une autre enquête lancée par Gabriel Attal est en cours au sein de tous les rectorats de France au sujet du harcèlement et de la manière dont chaque académie traite les cas.
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