En démontrant les bénéfices d’une nation stable, bien gouvernée et démocratique, Taïwan s’est illustré comme gagnant au niveau géopolitique, lors de la crise du coronavirus.
Un nouvel article intitulé « A Good Year for Taiwan » (Une bonne année pour Taïwan), sur le site web Geopolitical Futures explique comment les efforts du Parti communiste chinois (PCC) pour « gagner Taïwan sans faire la guerre » sont un échec. Par rapport au modèle de gouvernance autoritaire du PCC pour la gestion d’une crise, Taïwan a démontré que la transparence, la libre circulation de l’information et la participation volontaire à une société civile sont plus avantageuses.
Il y a douze mois, la Chine continentale s’attendait à ce que le Parti démocratique progressiste (PDP) du président Tsai Ing-wen, favorable à l’indépendance, soit battu par le maire de Kaohsiung, Han Kuo-yu et son parti pro-Pékin Kuomintang (KMT), lors des élections de janvier à Taïwan.
Sous la devise « Un Taïwan sécuritaire, un peuple riche », le KMT a pris une avance de 20 points dans les sondages de l’été dernier, avec la promesse d’approfondir le « Consensus de 1992 » en sacrifiant la souveraineté au profit des récompenses économiques résultant d’un plus grand engagement sur le continent.
Mais une série de scandales très médiatisés qui ont mis en évidence les liens étroits du PCC avec les entreprises et les médias taïwanais, ainsi que les protestations de Hong Kong et la répression brutale du PCC l’année dernière, ont provoqué un renversement du soutien au KMT. La présidente Tsai Ing-wen a remporté une réélection écrasante avec 57,1 % des voix et son parti, le PDP, a conservé sa majorité au parlement national, lors des élections du 11 janvier.
Dans les derniers jours avant les élections, la Chine continentale était secrètement confrontée à la croissance exponentielle d’un nouveau coronavirus hautement infectieux. Mais plutôt que de partager des informations détaillées avec ses propres citoyens et la communauté mondiale, la Chine a d’abord qualifié cette maladie de « pneumonie de cause incertaine », même si les chercheurs avaient cartographié le nouveau génome du coronavirus, le 2 janvier. Une action des plus flagrantes a été menée par le PCC et la Commission de la santé de Wuhan, qui ont insisté sur le fait qu’il n’y avait pas de nouveaux cas du 11 au 17 janvier.
Le magazine américain bimestriel Foreign Policy a blâmé la Chine pour la situation du coronavirus, qui a été « causée en partie par des politiciens incompétents, malveillants et corrompus ». La journaliste du Dispatch Danielle Pletka a affirmé que la principale préoccupation du leader chinois Xi Jinping « n’était pas que des vies soient en danger ou de contenir le virus, mais plutôt la réputation de la nation et la sienne, sa place dans la chaîne d’approvisionnement mondiale et son emprise sur le pouvoir ».
Taïwan, située à seulement 130 km de la Chine continentale et recevant 2,7 millions de visiteurs par an, semble l’endroit le plus vulnérable à une épidémie dévastatrice de ce que l’on a appelé le « virus du PCC ». Mais Taïwan n’a enregistré que 252 infections du coronavirus et seulement deux décès en date du 26 mars, depuis le début de la pandémie il y a quatre mois, en Chine centrale.
Plutôt que de suivre le plan de désinformation qu’a utilisé le PCC pour dissimuler l’origine et l’ampleur de l’infection qui lui a permis de se transformer en pandémie mondiale, le gouvernement taïwanais a endigué l’épidémie en agissant rapidement et de manière décisive. Dès que la Chine a annoncé qu’elle était confrontée à une mystérieuse vague de cas de pneumonie, la capitale du pays, Taipei, a commencé à contrôler les passagers en provenance de Wuhan, puis a interdit les arrivées en l’espace d’un mois.
Le gouvernement a interdit l’exportation de fournitures médicales essentielles, a rationné les masques faciaux pour éviter la thésaurisation et a mobilisé le secteur manufacturier pour produire 10 millions de masques faciaux par jour. Le gouvernement démocratiquement élu a ensuite mis en place une éducation civique afin d’encourager l’adoption des meilleures pratiques de santé publique et d’améliorer les mesures d’hygiène personnelle.
Des quarantaines obligatoires ont rapidement été instaurées pour les gens en provenance du point central infecté par le coronavirus, et la surveillance numérique a été activée pour suivre les patients suspects, plutôt que de perturber la vie quotidienne et de semer la panique, de fermer des écoles et de fermer des entreprises. Selon Geopolitical Futures, Taïwan a ainsi pu garder une vision claire de l’épidémie, maintenir des ressources adéquates pour la gérer et obtenir un large soutien du public dans ses actions.
Le soutien massif pour la présidente Tsai et envers la gestion de la crise du virus du PCC par le parti au pouvoir, le PDP, a obligé le KMT à remettre en question son inclination en faveur de Pékin. Le 7 mars, le KMT a élu le jeune législateur Johnny Chiang, 48 ans, qui a indiqué qu’il était prêt à rompre le « consensus de 1992 » avec le continent.
Epoch Times désigne le nouveau coronavirus, responsable de la maladie du Covid-19, comme le « virus du PCC », car la dissimulation et la gestion déplorable du Parti Communiste Chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
Chriss Street est un expert en macroéconomie, en technologie et en sécurité nationale. Il a été PDG de plusieurs entreprises et est un écrivain actif avec plus de 1 500 publications. Il donne également régulièrement des conférences sur la stratégie, aux étudiants de troisième cycle des meilleures universités de Californie du Sud.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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