Aux prises avec « des réseaux mafieux notamment de Georgiens » qui pillent leurs rayons, le couple de gérants de l’Intermarché de Verdun‑sur‑Garonne (Tarn‑et‑Garonne) a décidé de passer à l’action en exposant les photos non floutées des suspects à l’entrée du magasin. Cette initiative illégale a suscité la polémique.
Ne sachant plus quoi faire pour faire cesser les vols à l’étalage à répétition dans leur magasin, les gérants de l’Intermarché de Verdun‑sur‑Garonne près de Toulouse ont installé un chevalet à l’entrée du supermarché, avec cinq photos et un message explicite : « Les voleurs du mois », rapporte La Dépêche.
Les images provenant de la vidéo surveillance de l’enseigne ne sont pas floutées, les voleurs présumés doivent savoir qu’ils ont été identifiés pour ne plus revenir.
La direction d’un Intermarché du Tarn-et-Garonne affiche les visages des « voleurs du mois » dans le magasin https://t.co/v0YJH0wlt4
— La Dépêche 82 (@LaDepeche82) March 30, 2022
Denis Savariaux et son épouse assument totalement le fait que cette action est illégale, mais ils expliquent pourquoi ils en sont arrivés là : « Nous sommes confrontés à des réseaux mafieux notamment de Georgiens qui pillent nos rayons », remarque le franchisé.
« Ils savent comment faire pour que l’affaire soit classée sans suite »
Quelques jours plus tôt, une bande de sept individus, bien organisés, ont réussi en quelques minutes à voler 24 bouteilles d’alcool parmi les plus chères du magasin, pour un total de 1 000 euros. Pendant que l’un d’eux occupait la caissière en payant un paquet de chips, les six autres « ont dissimulé quatre bouteilles chacun dans leurs manches » après avoir coupé les antivols à l’aide de pinces coupantes.
Une autre fois, ce sont des lames de rasoirs qui ont disparu après le passage d’une autre bande. « On en a eu pour 1 500 à 2 000 euros », détaille la patronne.
Selon le couple, ces réseaux opèrent régulièrement dans deux autres magasins non loin. S’ils se font prendre, ils ne subissent aucune conséquence. « Ils savent comment faire pour que l’affaire soit classée sans suite », se désole la gérante.
Différentes réactions
Après l’affichage du palmarès des « voleurs du mois », les réactions ne se sont pas faites attendre. Choquée, une cliente qui a alerté La Dépêche s’interroge : « Que fait‑on de la présomption d’innocence et du droit à l’image ? »
Certains habitants de la ville soutiennent cette initiative tandis que d’autres s’en insurgent ou sont ambivalents devant l’idée de faire justice soi‑même.
Le responsable départemental du groupement des franchisés d’Intermarché a fait savoir qu’il ne « cautionne pas cette démarche ». Il remarque toutefois qu’« on peut comprendre leur agacement face à ces vols répétés ».
Du côté de l’enseigne Intermarché, contactée par Actu Toulouse, on n’a pas voulu prendre position. « Chaque chef d’entreprise est indépendant au sein du groupement des Mousquetaires dont Intermarché fait partie. Cette initiative locale et isolée ne concerne pas Intermarché. »
Les photos retirées après la polémique
Finalement, après toute cette polémique et les réactions parfois insultantes des clients, les photos affichées sur le chevalet à l’entrée du magasin ont été retirées, rapporte France 2.
Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
