Alors qu’un jeune médecin comptait s’installer dans un lotissement à Técou (Tarn), il y a finalement renoncé, découragé par les résistances de certains de ses habitants. Le maire de la commune, Jean-François Baulès, le regrette.
Parce qu’ils craignaient des nuisances, les habitants du nouveau lotissement Font del Bosc, à Técou, ont refusé qu’un jeune médecin y installe son cabinet médical, rapporte Ladépêche.fr.
Administrativement parlant, rien n’entravait l’installation du docteur
Comme le lotissement dans lequel le médecin, âgé de 32 ans, voulait installer son premier cabinet, était initialement prévu pour n’accueillir que des maisons d’habitations, le lotisseur a préféré demander l’avis du maire de la commune, Jean-François Baulès.
L’édile décide quant à lui de solliciter le service d’instruction de l’Agglomération, qui déclare ne pas s’opposer à un tel projet. Mais lorsque le lotisseur en a informé les habitants du lotissement, si beaucoup s’en sont réjoui, quelques-uns ont cependant manifesté leur opposition.
« Ils ne sont pas contre le médecin, mais ils préfèrent qu’il s’installe ailleurs »
Selon ces derniers, ce cabinet risquait de générer des nuisances telles que des problèmes d’incivilités, de circulation ou encore de stationnement. Sur ce dernier point, le maire de Técou estime pourtant qu’un nombre suffisant de places ont été prévues.
Une réunion a été organisée par l’élu, afin que chacun des protagonistes puisse exposer ouvertement son avis, et « des remarques, il y en a eu, y compris d’une personne qui a fait un investissement locatif et qui n’y habite pas », souligne à Ladépêche.fr Jean-François Baulès. « Les opposants sont des actifs. Ils ne sont pas contre le médecin, mais ils préfèrent qu’il s’installe ailleurs », ajoute-t-il, mentionnant que pour eux c’est : « On en veut bien, mais pas chez nous. »
Le maire, conscient d’avoir « loupé le coche »
« Que ces gens soient tranquilles, il ne viendra pas. Il m’a appelé en me disant : je ne veux pas générer de tension, je veux travailler sereinement », confie le maire, conscient d’avoir « loupé le coche ». « J’ai appelé mes collègues maires de l’Agglo. Bien sûr, plusieurs sont intéressés pour l’accueillir », souligne encore le maire à nos confrères, déplorant que dans sa commune, les intérêts personnels passent avant l’intérêt collectif.
Un fait d’autant plus regrettable que la pénurie de médecins touche de nombreuses communes, et qui plus est depuis que certains d’entre eux ont dû fermer leur cabinet, faute de s’être soumis à l’obligation vaccinale.
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