Le compteur de la 33e édition du Téléthon a atteint 74,6 millions d’euros dimanche, en hausse par rapport à l’édition 2018 où l’événement caritatif avait été bousculé par la mobilisation des « gilets jaunes ».
Le compteur final affichait 74.569.212 euros contre un total de 69,3 euros en 2018, sans toutefois revenir au niveau de l’édition 2017 qui avait récolté 75,6 millions d’euros.
? L’émission du #Téléthon2019 s’achève sur un compteur de 74 569 212 €. #MERCI de nous avoir apporté votre énergie durant tout le week-end !
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« Ce Téléthon 2019 est celui des promesses tenues. Il y a 30 ans il n’y avait rien. La plupart des maladies rares ne portaient même pas de nom. Aujourd’hui, les victoires scientifiques portent des prénoms. Je veux dire aux Français combien je suis reconnaissante de leur générosité et de leur fidélité. Sans eux, rien n’aurait été possible, et grâce à eux tout devient possible. Ce compteur du Téléthon 2019, il est crucial car il annonce les victoires de demain. Ces victoires pour Jonas et tous ceux qui attendent », a estimé Laurence Tiennot-Herment, présidente de l’AFM-Téléthon, dans un communiqué à l’issue des 30 heures de marathon.
« Le compteur est plus élevé que l’année dernière mais c’est difficilement comparable car c’était une édition particulièrement troublée », avait-elle déclaré à l’AFP en début de soirée.
Le Téléthon 2018 avait été marqué par l’annulation de plusieurs événements dans de nombreuses villes en raison des manifestations et par une baisse de la mobilisation des donateurs.
Même si ce grand marathon caritatif se déroule une nouvelle fois dans un contexte de mobilisation sociale, la grève contre la réforme des retraites a peu affecté les manifestations prévues. Une seule a été annulée selon l’organisation, la « Marche des maladies rares », qui aurait dû avoir lieu samedi à Paris en compagnie de Jean-Paul Rouve, parrain de cette édition.
Elle a suscité « beaucoup de participation », avec 20.000 animations sportives ou conviviales organisées dans 12.500 communes pour collecter des fonds pour la recherche sur les maladies génétiques, avait assuré Laurence Tiennot-Herment samedi après-midi.
Placée sous le signe des « nouvelles victoires » espérées dans plusieurs maladies grâce à la thérapie génique, cette édition a proposé 30 heures de direct depuis un plateau télé installé au pied de la Cité des Sciences et de l’Industrie, dans le parc de la Villette à Paris.
Sur France 2, la « Grande fête du Téléthon » a présenté samedi soir témoignages, musique et surprises, ainsi qu’une vente aux enchères d’objets d’artistes, sous la houlette des animateurs Sophie Davant et Nagui.
La soirée s’est achevée vers 1h45 dimanche.
L’AFM-Téléthon avait appelé les donateurs à se mobiliser pour le « sprint final ». « Les traitements, ça urge! », insistait l’association dans un communiqué, reprenant les mots utilisés dans son témoignage en direct par Jonas, jeune malade de 23 ans atteint d’une calpaïnopathie, maladie dégénérative qui le prive progressivement de l’usage de ses muscles.
Le décompte final de 2018, annoncé en mars, avait atteint 85,8 millions, encore en légère baisse par rapport aux plus de 89 millions récoltés en 2017.
Les dons, déductibles des impôts à 66%, peuvent être effectués sur le site www.telethon.fr ou par téléphone au 36.37.
« Voilà l’argent du Téléthon. Ça sert à faire cette recherche-là »
Des militants de l’association de défense des animaux Peta (People for the ethical treatment of animals) ont protesté le 4 décembre dernier en face de l’École vétérinaire de Maisons-Alfort. Ils étaient parés de masques de chiens et brandissaient des pancartes : « AFM-Téléthon : arrêtez de financer des expériences sur les chiens » et « Si vous voulez vraiment aider les malades, ne donnez pas au Téléthon ». Ils ont ainsi interpellé les organisateurs afin qu’ils cessent le financement des tests cruels sur les chiens et soutiennent plutôt la recherche sans animaux.
D’après Péta France, les expériences qui ont lieu à l’École nationale vétérinaire d’Alfort sont financées par AFM-Téléthon. Un représentant du laboratoire a affirmé que le laboratoire pourrait perdre ce financement si le grand public venait à découvrir ce qu’y subissent les chiens. « C’est sûr que si on leur montre nos chiens myopathes ça risque de leur faire perdre beaucoup d’argent. « Voilà l’argent du Téléthon. Ça sert à faire cette recherche-là ». C’est dissuasif pour les gens ».
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