Les secouristes ont réussi à évacuer mardi trois nouveaux rescapés de la grotte de Thaïlande, les deux derniers du groupe de jeunes footballeurs sous terre depuis plus de deux semaines devant être sortis avant la fin de la journée. Un premier enfant a été sorti mardi en fin d’après-midi, suivi par un deuxième, et une troisième personne en début de soirée, selon plusieurs sources des secours interrogées par l’AFP.
Cela porte le total des jeunes extirpés de la grotte à 11 sur 13: trois mardi, quatre lundi, quatre dimanche, par une équipe de plongeurs étrangers aguerris flanqués de commandos de la marine thaïlandaise, lors d’opérations méticuleusement planifiées. Selon Narongsak Osottanakorn, le chef de la cellule de crise, les secours espèrent sortir les deux derniers mardi.
Entre boyaux inondés et passages étroits dans lesquels il faut se faufiler, le parcours est semé d’embûches. Les huit sortis dimanche et lundi, hospitalisés, sont « en bonne santé », a déclaré Jesada Chokedamrongsuk, responsable du ministère de la Santé publique, devant des journalistes à l’hôpital de Chiang Rai. « Tout le monde est en bonne santé mentale ».
Les enfants ont subi des examens radiologiques et des sanguins. Deux garçons qui présentaient de signes de pneumonie ont reçu des antibiotiques et sont dans un « état normal », a-t-il ajouté, précisant qu’ils resteraient tous en observation à l’hôpital pendant une semaine, dans un premier temps en quarantaine.
Des personnalités envoient des messages de soutien
La Thaïlande toute entière est suspendue à la saga des 12 enfants et de leur entraîneur de 25 ans bloqués dans le vaste réseau souterrain depuis le 23 juin par la montée des eaux.
Le drame passionne aussi à l’étranger, les médias internationaux ont envoyé des centaines de journalistes sur place. Les enfants ont reçu des messages de soutien de célébrités aussi diverses que le président américain Donald Trump, la star de football Lionel Messi et le gourou américain de la technologie Elon Musk.
Le président de la Fifa, Gianni Infantino, avait même invité les enfants à assister à la finale du Mondial-2018 le 15 juillet à Moscou. « Ils ne peuvent pas y aller, ils doivent rester à l’hôpital pendant un moment », a déclaré Thongchai Lertwilairatanapong, haut responsable du ministère de la Santé, lors de la conférence de presse à l’hôpital de Chiang Rai.
De nouvelles pluies tombent ce mardi ajoutent à l’urgence des opérations
Les secouristes ont critiqué l’usage de drones par certains médias lors de l’opération d’évacuation lundi, qui ont pour certains gêné les hélicoptères évacuant les enfants. La police a annoncé mardi mené une enquête sur l’utilisation de deux drones envoyés pour tenter d’avoir des images des enfants.
« Nous enquêtons là dessus. Qui que ce soit, nous vous demandons d’arrêter », a déclaré mardi devant la presse un haut-responsable de la police, Churat Pangao. L’association des journalistes audiovisuels de Thaïlande a appelé mardi les reporters, par centaines sur place, à « s’en tenir strictement à l’éthique et à respecter la vie privée de ceux impliqués dans cette épreuve ».
Les nouvelles pluies qui tombaient mardi ajoutaient à l’urgence des opérations pour sauver les deux enfants et leur coach toujours pris au piège. Les footballeurs des « Sangliers sauvages » avaient passé neuf jours dans les tréfonds de la grotte avant que deux plongeurs britanniques ne réussissent à les rejoindre en début de semaine dernière. Émacies mais en vie, ils étaient perchés sur un promontoire, à plus de quatre kilomètres de l’entrée du vaste réseau souterrain.
Après cette découverte, les sauveteurs ont désespérément passé en revue toutes les solutions possibles, percer des tunnels dans la montagne ou attendre sous terre pendant des semaines la fin de la mousson. Mais face à la menace de nouvelles pluies et à la baisse des niveaux d’oxygène dans la chambre où le groupe avait trouvé refuge, les autorités ont décidé dimanche de tenter le tout pour le tout.
Les progrès des opérations ont en tout cas réjoui les proches et les familles des enfants. « Je veux qu’il soit en bonne santé et qu’il revienne vite à l’école », dit Phansa Namyee, camarade de classe d’un footballeur de 16 ans surnommé « Night« . « Je veux jouer avec eux, l’emmener au restaurant et qu’on passe du temps ensemble ».
DC avec AFP
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