Cinq autres arrestations ont eu lieu le 24 décembre à la suite du meurtre de deux femmes scandinaves dans les montagnes du Haut Atlas au Maroc, un attentat qualifié d’acte terroriste par les autorités locales.
Ces 5 arrestations portent à 18 le nombre total des arrestations découlant de l’incident, les autorités s’efforçant de démanteler la « cellule » extrémiste.
Parmi les arrestations de la veille de Noël, on compte le soi-disant émir à la tête du groupe, a confirmé à l’AFP Abdelhak Khiam, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires du Maroc.
Quatre des dix-huit arrestations concernaient des suspects principaux dans l’attaque contre les deux touristes scandinaves qui visitaient le pays lors d’un voyage en camping.
« Les deux victimes ont été poignardées, égorgées et décapitées », a déclaré M. Khiam à l’AFP. Trois des suspects avaient déjà un casier judiciaire lié au terrorisme.
Dane Louisa Vesterager Jespersen et la Norvégienne Maren Ueland, 28 ans, ont été retrouvées mortes le 17 décembre à environ 10 kilomètres du village d’Imlil sur la route du Toubkal, le plus haut sommet d’Afrique du Nord et une destination de randonnée populaire.
Abdessamad Ejjjoud, un vendeur de rue de 25 ans vivant dans la banlieue de Marrakech, a été identifié comme le meneur présumé et a « formé une sorte de cellule à l’intérieur de laquelle on discutait de la manière de mener un acte terroriste à l’intérieur du royaume », a déclaré M. Khiam, selon l’AFP.
Les trois autres suspects directement impliqués dans les meurtres étaient Abderrahim Khayali, un plombier de 33 ans, Rachid Afatti, un vendeur de rue de 33 ans, et Younes Ouaziyad, un menuisier de 27 ans.
Un enquêteur a déclaré qu’une semaine avant les meurtres, A. Ejjjoud et les trois autres principaux suspects avaient été vus dans une vidéo faisant allégeance au chef de Daesh, Abu Bakr al-Baghdadi. Cependant, ni la Norvège ni le Danemark ne semblent avoir été mentionnés dans la vidéo, et les hommes n’avaient rien dit de précis sur les mesures qu’ils prévoyaient de prendre, selon la police norvégienne.
M. Khiam avait également déclaré à l’AFP que les quatre principaux suspects n’avaient eu aucun contact avec les dirigeants de Daesh « dans les zones de conflit », que ce soit en Syrie, en Irak ou en Libye, et a ajouté que les assassins présumés avaient « formé une sorte de cellule qui discutait de la manière de mener un acte terroriste dans le royaume (…) visant les services de sécurité ou les touristes étrangers ».
Deux jours avant les meurtres, les hommes se seraient rendus dans la région d’Imlil « parce qu’elle est fréquentée par des étrangers » et auraient « ciblé les deux touristes dans une zone déserte », a dit M. Khiam.
L’assassinat qui a bouleversé le monde a conduit des centaines de Marocains à se rassembler devant les ambassades de Norvège et du Danemark dans leur capitale Rabat le 22 décembre en souvenir des deux touristes scandinaves tuées.
Le Maroc est généralement considéré comme un pays sûr pour les touristes, mais il est aux prises avec l’extrémisme islamique depuis quelques années. Plus d’un millier de Marocains auraient rejoint Daesh.
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