Le gouvernement cubain va appliquer des mesures d’économie d’urgence face aux pénuries de carburant sur l’île, frappée par des sanctions américaines pour son soutien au Venezuela: en vigueur jusqu’en octobre, elles affecteront surtout le transport et réduiront l’activité du pays.
Pour La Havane, le coupable de cette crise est Washington, qui renforce son embargo, en vigueur depuis 1962, afin de forcer Cuba à renoncer à son soutien au gouvernement de Nicolas Maduro.
En particulier, le Trésor américain a sanctionné à plusieurs reprises des bateaux transportant vers l’île du pétrole du Venezuela, principal fournisseur de brut de Cuba. Ce climat répressif a découragé d’autres navires d’effectuer des livraisons vers La Havane, a reconnu le président Miguel Diaz-Canel.
C’est le diesel qui manque surtout, or c’est le carburant des autobus, camions et locomotives à Cuba.
A La Havane, selon les autorités, le trafic d’autobus est passé de 7.000 voyages par jour à 4.000. Sur les trois ou quatre cars qui partaient chaque jour de La Havane vers les capitales de province, seul un partira par jour à partir de lundi.
Les trains longue distance réduiront leur fréquence de tous les trois jours à tous les quatre jours.
Les automobilistes devront eux faire la queue plus longtemps aux stations-service, approvisionnées moins fréquemment. Cette semaine les files d’attente pour acheter du carburant se sont déjà considérablement allongées.
Les productions les plus gourmandes en énergie – l’acier et le ciment – seront paralysées ou réservées aux heures de basse consommation. Une partie de l’électricité est en effet fournie par des générateurs diesel.
Dans les entreprises et administrations publiques, le télétravail sera encouragé et les horaires réduits.
Dans l’agriculture et le transport de certaines marchandises, la traction animale sera privilégiée.
Enfin, les chantiers qui ne sont pas sur le point d’être terminés seront stoppés ou mis en pause.
L’air climatisé sera arrêté dans les boutiques et lieux publics, surtout aux heures de pointe de consommation d’énergie.
Un bateau pétrolier est attendu samedi sur l’île, en provenance du Venezuela, puis d’autres fin septembre.
Le président a promis un retour à « une situation relativement normale » en octobre, assurant que la crise n’est que « conjoncturelle ». Mais il a aussi appelé ses concitoyens à voir ce plan d’économies comme « un entraînement » pour de possibles temps plus durs.
En attendant, la vente de billets de bus et de trains est suspendue jusqu’à la première quinzaine d’octobre.
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