Après avoir annoncé le retrait des troupes en Syrie, le président Donald Trump, le 7 octobre, a averti que si la Turquie faisait quelque chose de déraisonnable, il « détruirait totalement et anéantirait l’économie de la Turquie ».
« Comme je l’ai déjà dit avec force, et je le répète, si la Turquie fait quelque chose que, dans ma grande et inégalée sagesse, je considère comme hors limites, je détruirai et anéantirai totalement l’économie de la Turquie (je l’ai déjà fait !) », a écrit Trump sur Twitter.
L’annonce faite par Trump de retirer ses troupes a été saluée par plusieurs responsables, dont le sénateur Lindsey Graham (R-S.C.), qui a déclaré qu’il rédigerait un projet de loi visant à sanctionner la Turquie si le pays traversait la frontière syrienne et attaquait les forces kurdes.
D’autres opposants ont déclaré que les États-Unis abandonnaient leurs alliés kurdes, affirmant que le groupe terroriste Daech reviendrait dans la région. Ils ont également affirmé que ce retrait serait comme donner le feu vert aux forces turques d’attaquer les Kurdes.
M. Trump a affirmé que les Kurdes « se sont bel et bien battus avec nous, mais ont reçu en échange de grosses sommes d’argent et du matériel pour le faire », écrit-il sur Twitter.
Le Président a fait cette déclaration à la suite d’un appel téléphonique entre lui et le président turc Recep Tayyip Erdogan. Selon Reuters, les États-Unis ont commencé à retirer leurs troupes du nord-est de la Syrie lundi.
Le Pentagone a déclaré plus tard que les États-Unis n’approuvaient pas l’offensive prévue par la Turquie dans le nord de la Syrie, affirmant que l’armée américaine ne l’appuierait d’aucune façon.
Le ministère de la Défense a clairement fait savoir à la Turquie – comme l’a fait le président – que « nous n’approuvons pas une opération turque dans le nord de la Syrie. Les forces armées américaines ne soutiendront aucune opération de ce genre et ne seront pas impliquées dans une telle opération », a déclaré le porte-parole du Pentagone Jonathan Hoffman à Reuters.
De leur côté, les forces kurdes ont déclaré qu’elles riposteraient si la Turquie lançait un assaut, soulevant la perspective d’un conflit armé dans la région.
« Nous n’hésiterons pas un instant à défendre notre peuple contre les troupes turques », ont déclaré les forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes dans un communiqué, selon l’Associated Press.
Abdulkarim Omar, un haut responsable de l’administration autonome kurde, a déclaré à l’AP qu’il s’attendait à ce que les forces américaines se retirent et s’y étaient préparés. Il n’a pas offert davantage de précisions.
« Nous avons fait preuve de souplesse, même dans nos relations avec la Russie, qui peut jouer un rôle dans la résolution politique. Nous avons fait preuve de souplesse, même en ce qui concerne Damas », a-t-il dit, qualifiant d’ « illogique » la décision du retrait.
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