On dit qu’il n’est pas facile de battre les records. Il s’avère que ce n’est pas tout à fait le cas. Au moins en ce qui concerne la situation économique américaine lors de la présidence de Trump, les anti-Trumpistes ont réussi à battre tous les records avec leurs prédictions. De plus, ils ont réussi à se tromper chaque fois.
De nombreux critiques de Donald Trump, y compris les plus brillants représentants de l’intelligentsia libérale, ont prédit une chute libre de l’économie et de la bourse américaine si la politique économique de Trump, qualifiée de « Trumponomics », était mise en œuvre. Cependant, ils n’avaient pas seulement tort. Dans de nombreux cas, ils se sont trompés de façon hallucinante. Hallucinante au point que même Paul Krugman, économiste et contempteur infatigable de l’actuel président américain dans les colonnes du New York Times, a dû récemment faire marche arrière. Il a admis à contrecœur que « l’économie de Trump » se porte « plutôt bien », ce qui revient à dire que Lionel Messi, nommé meilleur footballeur de l’année 2019, a eu une « année plutôt bonne ». Par la suite, M. Krugman a insisté sur le fait que Trump est un imbécile.
Déjà lors de la campagne présidentielle américaine de 2016, j’ai dû m’opposer presque tous les jours aux différents « prodiges » qui prédisaient l’apocalypse économique si Trump était élu. « Sous Trump, je m’attendais à ce qu’une récession prolongée commence dans les 18 mois », se lamentait Larry Summers, économiste en chef des anciens présidents Bill Clinton et Barack Obama. Et bien, où est-elle, cette récession ?
Eric Zitzewitz, l’ancien économiste en chef du Fonds monétaire international, a averti à la veille des élections présidentielles de 2016 : « Si Trump gagne, nous devrons nous attendre à une forte baisse des bénéfices attendus pour un large éventail d’actions et à un effondrement probable du marché boursier au sens large ». Depuis lors, ce marché est en hausse d’environ 60 %.
Le New York Times a résumé une étude réalisée en 2016 par l’économiste Mark Zandi de Moody’s Analytics en mettant en garde : « Si Donald Trump est élu président et applique ses politiques déclarées, les États-Unis connaîtront une longue récession, d’énormes pertes d’emplois, des taux d’intérêt beaucoup plus élevés et des perspectives de croissance à long terme bien réduites. » L’économie sous Trump a montré des résultats exactement inverses sur chacun de ces points.
Steve Rattner, le gourou (il l’est toujours !) de l’économie de la chaîne MSNBC et ancien conseiller d’Obama sur l’industrie automobile, s’est trompé encore plus en déclarant aux investisseurs : « Si l’événement improbable se produit et que Trump gagne, vous verrez un krash boursier de proportions historiques… Les marchés ont une peur bleue de lui. »
Au cas où il y aurait eu une confusion dans les esprits des électeurs au sujet de la menace que représentait Trump, un éditorial du Washington Post a martelé en octobre 2016 : « Un président Trump pourrait détruire l’économie mondiale. » Il y avait des dizaines d’analyses des raisons pour lesquelles les réductions d’impôts prévues par Trump ne pouvaient et ne devaient pas marcher.
On peut même dire qu’il y en avait une sorte de « consensus scientifique ».
Le but de cet article n’est pas de ridiculiser ces gens – ou, peut-être, juste un petit peu. C’est vrai que je me suis aussi trompé, au fil des ans, dans certaines de mes prévisions économiques. Je pensais que la présidence de Bill Clinton serait un désastre pour l’économie américaine. Cependant, après ses deux premières années précaires à la Maison-Blanche, il a annoncé que « l’ère du grand gouvernement est terminée » et l’économie américaine a monté en flèche. J’ai admis mon erreur et j’admets volontiers que les vents économiques pourraient tourner la semaine prochaine et que l’économie pourrait commencer à régresser.
Cependant, je me pose une question : où sont les mea culpa de tous ces experts libéraux qui ont fait des prédictions à l’envers au cours des trois dernières années ? À vrai dire, leur erreur économique était la même que celle d’un médecin qui a amputé le mauvais bras.
Je n’ai pas besoin de me référer à tout un catalogue de statistiques confirmant dans quel bon état est actuellement l’économie américaine. Tout se résume dans le récent sondage de l’institut Gallup qui révèle que près de 9 personnes sur 10 aux États-Unis se sentent bien dans leur peau et sont bien contentes de leur vie personnelle. Trump n’a pas détruit l’économie américaine. Il l’a reconstruite.
Où est alors l’humilité de la gauche qui pourrait admettre : « Et oui, ma vision du monde économique a été mise à l’épreuve et s’est révélée toute fausse. Je ferais mieux d’y repenser. Peut-être que la réduction d’impôts, la déréglementation et la production énergétique stimulent vraiment les conditions de l’offre dans l’économie. Peut-être que la politique de « l’Amérique d’abord » aide vraiment le marché boursier et augmente les revenus. Peut-être que tout ce qu’on m’a enseigné au collège et à l’université sur l’économie keynésienne n’est qu’une fraude. »
Hélas, nous n’entendons rien de cela, juste de piètres excuses pour expliquer pourquoi ces gens se sont tellement trompés au sujet de Trump. Tout d’abord, ils ont annoncé que l’économie devrait s’effondrer. Puis, quand elle ne s’est pas effondrée, ils ont insisté que le boom économique n’était qu’une « montagne de sucre » créée par d’importants déficits budgétaires et des réductions d’impôts. Puis, lorsque cette « montagne » n’est pas fondue et était toujours là trois ans plus tard, ils nous ont déclaré qu’une récession était « juste à nos portes ». Puis, lorsque la récession ne s’est pas produite et que l’économie américaine s’est encore accélérée au cours des six derniers mois, nous avons entendu dire que c’était simplement la poursuite de la tendance qui s’est manifestée encore sous Obama. C’est ça donc le raisonnement de la gauche : si l’économie s’effondre, c’est la faute de Trump. Si l’économie monte en flèche, c’est à Obama qu’on en attribue le mérite.
Et voici la cerise sur le gâteau : les anti-Trumpistes continuent de pousser des cris d’indignation de leurs hauts perchoirs comme si rien de ce qui se passe dans le monde réel – à part le monde déconnecté de la réalité qui nous présente les médias semblables à la MSNBC – n’avait aucune importance. Se tromper cinq, dix ou cent fois n’est pas punissable – et bien, cela peut même vous valoir un prix Nobel.
C’est un sanctuaire unique des grands pontes et des universitaires. Si vous embauchiez un gérant de titres qui vous recommande systématiquement d’acheter des actions qui baissent, le garderiez-vous ? Si vous engagiez un entrepreneur immobilier et que la maison s’effondrait, le paieriez-vous ? Si une équipe de football perdait tous ses matches, accorderiez-vous à l’entraîneur une prolongation de contrat de cinq ans ?
Cependant, les grands médias continuent toujours à s’adresser aux mêmes personnes, peu importe le nombre de fois qu’elles se sont trompées dans leurs prévisions économiques. Après cela, ces médias se demandent encore pourquoi on leur reproche de propager des « fake news » (fausses nouvelles).
Stephen Moore est journaliste économique, auteur et chroniqueur. Le dernier des nombreux livres qu’il a co-écrits est Trumponomics: Inside the America First Plan to Revive Our Economy. Actuellement, il travaille également comme principal économiste à Institute for Economic Freedom and Opportunity (Institut pour la liberté et l’opportunité économiques).
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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