Le ministre de l’Intérieur a déploré que les propos de l’informaticien de 45 ans justifiant, en 2015, les attentats de Charlie Hebdo n’aient pas suffisamment éveillé d’attention.
Christophe Castaner a récusé lundi que la tuerie à la préfecture de police soit révélatrice d’un « scandale d’État » et a promis de « resserrer le tamis » pour que tout indice de radicalisation chez les forces de l’ordre fasse l’objet d’un « signalement automatique ».
« C’est un dysfonctionnement d’État. Un scandale d’État, je ne sais pas à quoi ça correspond », a déclaré sur France Inter le ministre de l’Intérieur, sous le feu des critiques depuis l’attaque meurtrière à la préfecture de police perpétrée par Mickaël Harpon, un employé qui présentait des signes de radicalisation.
Le ministre a de nouveau déploré que les propos de cet informaticien de 45 ans justifiant, en 2015, les attentats de Charlie Hebdo n’aient pas suffisamment éveillé d’attention au sein de la Direction du renseignement de la préfecture (DRPP) où il était employé.
« Il n’y a pas eu d’alerte au bon niveau, au bon moment », a-t-il résumé.
Selon un rapport interne révélé dimanche par France Inter, ces déclarations n’ont pas l’objet d’un signalement formel.
« Les signaux d’alerte auraient dû être suffisants pour déclencher une enquête en profondeur », a estimé M. Castaner qui a promis de « resserrer encore les mailles du filet ». « Je souhaite que toute alerte fasse l’objet d’un signalement automatique », a-t-il ainsi déclaré, sans donner plus de précisions.
Pas « d’erreur ou de faux arbitrage »
Christophe Castaner a également assuré sur France Inter qu’il ne cherchait pas à se « dédouaner » mais a estimé ne pas avoir fait « d’erreur ou de faux arbitrage » dans ce dossier. « Dans le dossier de l’auteur de l’attentat, il n’y avait aucune trace, aucun signalement« , a-t-il répété.
Le ministre de l’Intérieur sera auditionné mardi par la commission parlementaire au renseignement.
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