Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s’est entretenu dimanche au téléphone avec ses homologues américain, français, britannique et turc du conflit en Ukraine, a annoncé le ministère russe de la Défense.
Il s’agit d’échanges d’une intensité inédite en un seul jour pour M. Choïgou depuis le début de l’offensive russe en Ukraine le 24 février.
Lors de la conversation avec le ministre français Sébastien Lecornu, le ministre russe a dénoncé la situation en Ukraine « qui a une tendance à une escalade incontrôlable », selon un communiqué russe.
Plus tard dans la journée, le ministère russe a fait état d’entretiens téléphoniques avec les ministres de la Défense turc Hulusi Akar et britannique Ben Wallace.
Un recours à une bombe sale par les Ukrainiens ?
Durant les trois appels, M. Choïgou a fait part de « ses préoccupations liées à d’éventuelles provocations de la part de l’Ukraine avec recours à une bombe sale », a ajouté la même source.
Le ministère français des Armées a confirmé pour sa part dans un communiqué qu’avait été évoquée la crainte russe d’une « frappe de bombe sale par les Ukrainiens sur leur territoire, pour en faire porter la responsabilité à la Russie ».
Sébastien Lecornu a rappelé que « la France (refusait) toute forme d’escalade, singulièrement nucléaire », soulignant aussi sa détermination « à contribuer à une résolution pacifique du conflit, aux côtés de ses alliés ».
De son côté, le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a « réfuté » durant l’entretien avec M. Choïgou les affirmations de Moscou selon lesquelles les pays occidentaux facilitaient une escalade de la guerre en Ukraine, selon ses services.
Un prétexte à une plus grande escalade ?
« Le ministre de la Défense a réfuté ces affirmations et a averti que de telles allégations ne devraient pas servir de prétexte à une plus grande escalade », a déclaré le ministère britannique de la Défense dans un communiqué, soulignant que cet appel avait eu lieu « à la demande » de Moscou.
M. Choïgou s’est également entretenu dimanche avec le chef du Pentagone, Lloyd Austin, selon le ministère russe – leur seconde conversation depuis vendredi, et la troisième depuis le début du conflit. Le communiqué russe rendant compte de ce dernier entretien ne mentionne pas les allégations d’utilisation d’une « bombe sale » par les Ukrainiens.
Ces discussions interviennent alors que la Russie fait face à une vaste contre-offensive ukrainienne et dénonce une « augmentation considérable » des tirs ukrainiens sur plusieurs régions russes frontalières.
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