Un artiste gréco-américain utilise des miroirs et des lentilles pour concentrer les rayons du soleil sur le bois et la pierre, créant ainsi d’incroyables œuvres d’art.
« Du dessin à la peinture, en passant par la sculpture, les techniques mixtes, la vidéo et la musique, j’ai tout fait », explique par e-mail Michael Papadakis, amateur d’art de longue date et résident d’Orange County, au journal Epoch Times.
Michael Papadakis, 34 ans, voyageait sur la route de la soie entre la Corée du Sud et la Grèce en 2012 lorsque la nécessité est devenue la mère de l’invention. « [J’avais] besoin de trouver l’outil d’artiste qui prendrait le moins de place dans mon sac à dos », a-t-il déclaré. « Un jour, au cours d’un voyage en Chine, j’ai eu la prémonition que je pourrais utiliser une loupe comme un pinceau qui ne serait jamais à court de peinture. »
Dans une tentative de consolider tous ses outils « en un seul outil qui pourrait remplacer chacun d’entre eux », il a décidé de mettre sa théorie à l’épreuve, en utilisant des lentilles et des miroirs de différentes tailles et formes pour concentrer les rayons du soleil sur un point unique, ce qui allait provoquer des changements chimiques sur la surface de la toile choisie. En utilisant ce point focal comme « pinceau », Michael Papadakis a pu brûler des motifs sur du bois et même les faire fondre dans de la pierre solide.
Il s’est pris alors de passion pour l’héliographie, un procédé de rendu d’images inventé par Joseph Nicéphore Niépce au début des années 1820.
Une œuvre d’art finie peut demander à M. Papadakis « de quelques minutes à plusieurs mois », en fonction de sa taille, du matériau utilisé et des détails souhaités. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’artiste travaille sur une œuvre qui, selon lui, prendra quatre mois et qui pourrait être « la plus grande œuvre d’art jamais créée à partir du soleil ».
À ce jour, parmi ses œuvres préférées figurent le mot « Pardon » gravé dans du bois, une représentation du drapeau américain et un cœur forgé avec de la limaille de métal. Il pense que l’héliographie lui a appris la patience et la persévérance, à aimer toutes les choses, grandes et petites, et à avoir confiance en la puissance du soleil qui donne la vie.
Se faisant appeler « Sunscribe » (traduit en français : le scribe du soleil), M. Papadakis, qui a obtenu une licence en beaux-arts à l’université d’État de San Francisco, partage ses œuvres sur sa page Instagram.
L’artiste talentueux déclare sur son site web que « cette forme d’art trouve ses racines dans l’Antiquité mais a été oubliée depuis longtemps en raison de la nature éphémère de l’artisanat ».
« Tout se dégrade avec le temps », a-t-il déclaré au journal Epoch Times. « En fait, une œuvre d’art créée par le soleil, lorsqu’elle est laissée au soleil, s’efface complètement… la même source qui est utilisée pour créer cette œuvre servira à la détruire ; c’est le cycle de la vie sous forme artistique. »
Michael Papadakis anime des ateliers de création pour transmettre sa méthode à d’autres artistes. Le fait de sentir la puissance du soleil dans leurs mains permet à ses élèves d’imaginer l’infini, dit-il, affirmant que certaines personnes ont peur de l’inconnu mais que tout est possible.
« Je suis le fruit d’un mélange entre science et spiritualité, je crois que le soleil transcende toutes les barrières linguistiques qui existent dans le monde d’aujourd’hui », a expliqué M. Papadakis. « Je crois qu’un jour, nous lèverons tous les yeux vers le soleil en convenant qu’il s’agit de la seule chose vraie dont nous pouvons tous reconnaître qu’elle se relèvera demain, et le jour suivant. »
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