Après avoir bu quelques bières, un chauffeur faisait souffler les enfants à sa place dans l’éthylotest antidémarrage pour pouvoir démarrer le car scolaire.
D’après La Nouvelle République, à Blois dans le Loir-et-Cher, un homme âgé de 51 ans, chauffeur de car scolaire, a été condamné pour avoir quémandé à des élèves de souffler dans l’éthylotest antidémarrage (EAD), obligatoire sur les autocars.
Cela s’est passé dans la commune de Bracieux, dans le Loir-et-Cher. Le 14 décembre dernier, Dominique remplace le chauffeur habituel. Pour faire démarrer le car, il faut souffler dans un éthylotest et avoir moins de 0,2 g d’alcool par litre de sang.
Il demande alors à un enfant de le faire à sa place, mais celui-ci n’y arrive pas. Son grand frère qui l’accompagne essaye à son tour et réussit. Le car démarre finalement et prend la direction de Mont-près-Chambord.
« C’était pour plaisanter, le car était déjà démarré. Ces deux frères sont les fils d’un gendarme, ce sont eux qui ont demandé à souffler, je n’ai rien à me reprocher », estime Dominique. Il confirme qu’il n’avait pas bu d’alcool avant de prendre son service. D’après des collégiens, le chauffeur leur aurait dit avoir bu deux bières.
Les collégiens ont aussi déclaré que le chauffeur avait eu un comportement dangereux, qu’il avait dépassé la vitesse autorisée et avait usé du klaxon de manière intempestive. Une élève, d’ailleurs, très inquiète, lui avait demandé de lever le pied. L’un des enfants affirme avoir consulté le GPS de son smartphone qui aurait affiché une vitesse de 107 km/h.
« C’est faux, je n’ai jamais dépassé le 90 », insiste Dominique.
Une fois arrivés, les enfants se sont confiés à leurs parents affolés. Une enquête a été immédiatement ouverte. Le conducteur, suspendu par son employeur, a démissionné.
« Je ne travaillais que trois heures par jour, je ne gagnais pas assez », précise-t-il.
Le procureur Frédéric Chevallier, soucieux lui demande : « Rassurez-nous, vous ne conduirez plus de bus. » « Non, je suis devenu intérimaire », a répondu Dominique.
Le chauffeur de car a été condamné à payer une amende de 250 euros pour avoir demandé à un tiers d’utiliser l’éthylotest et une autre amende d’un montant de 120 euros pour avoir conduit le car dans des conditions ne permettant pas de manœuvrer aisément.
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet.
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