Le chef de l’OMS a annoncé samedi 29 janvier qu’une enquête est en cours concernant les graves accusations de racisme et de mauvaise conduite visant son directeur régional pour le Pacifique occidental.
« Nous sommes au courant de certaines préoccupations depuis fin 2021 et nous avons suivi la procédure établie. Avec la coopération des membres du personnel, une enquête est en cours », a déclaré le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, à la fin de la réunion du Conseil exécutif à Genève.
Il n’a pas précisé quand l’enquête avait été ouverte. « Nous prenons ces allégations au sérieux. Nous avons agi de toute urgence et nous continuerons à le faire », a-t-il dit.
Ces graves accusations, détaillées dans un courriel dont l’AFP a obtenu copie après que l’affaire a été révélée jeudi 27 janvier, par l’agence Associated Press, visent le Japonais Takeshi Kasai, qui s’est déjà dit prêt à collaborer à toute enquête.
Les États font part de leur inquiétude
Selon l’AP, des dizaines de collaborateurs de l’OMS ont déposé une plainte interne en octobre avant d’envoyer un courriel à la mi-janvier aux pays membres du Conseil exécutif de l’agence onusienne.
Dans ce courriel, ils accusent M. Kasai d’avoir un « leadership autoritaire et raciste » mais aussi d’avoir partagé régulièrement des informations privilégiées avec le ministère japonais des Affaires étrangères, de n’avoir pas voulu critiquer la Chine ou encore d’avoir « gaspillé » l’argent des donateurs.
Samedi 29 janvier, plusieurs diplomates ont à nouveau appelé l’OMS à enquêter sur toutes les allégations de mauvaise conduite.
« Nous prenons toutes les allégations au sérieux et espérons que des enquêtes indépendantes seront menées en priorité », a encore souligné samedi le représentant australien, tandis que la représentante britannique a déploré que les médias aient été les premiers à parler de cette affaire.
« Nous avons besoin d’une OMS en qui nous pouvons tous avoir confiance, aussi bien les États membres que le personnel, les bénéficiaires et la communauté mondiale », a déclaré pour sa part la déléguée de la Norvège, jugeant « primordial que les dirigeants de l’OMS respectent les normes éthiques les plus élevées ».
Cette affaire survient alors que l’OMS est déjà sous forte pression.
Les principaux donateurs estiment que la direction avait tardé à agir après le scandale des violences sexuelles commises par certains de ses employés en République démocratique du Congo.
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