Le romancier franco-israélien a dénoncé jeudi le « chantage » des libraires français qui ont protesté contre le fait que son livre, auto-édité et diffusé en exclusivité par Amazon, ait été présélectionné pour le Renaudot. Le Syndicat de la librairie française (SLF) a en travers de la gorge la décision du prestigieux prix littéraire de faire figurer, parmi les 17 romans retenus dans sa première sélection, « Bande de Français », de Marco Koskas, édité à compte d’auteur via la plateforme CreateSpace du géant américain Amazon.
Les éditeurs pris par des considérations uniquement commerciales
Le jury « rend un bien mauvais service à l’auteur lui-même, aux libraires et donne un signal inquiétant pour l’avenir de la création et de la diffusion du livre », a estimé le SLF. « Il s’agit d’un chantage et d’un diktat scandaleux », s’est ému M. Koskas, joint par téléphone à Tel-Aviv, où il vit depuis plusieurs années et où se déroule son roman.
« Les libraires devraient s’en prendre aux éditeurs qui ont refusé de me publier, et pas à moi », dit-il, en notant qu’ils pouvaient se raviser, Amazon n’ayant pas d’exclusivité sur son livre. Auteur d’une quinzaine d’ouvrages publiés chez des éditeurs « classiques », M. Koskas s’explique le refus des éditeurs par leurs préoccupations devenues uniquement commerciales selon lui, une hostilité grandissante à l’encontre d’Israël, et peut-être une lassitude des éditeurs à son endroit.
Un état d’esprit français qui adopte le narratif arabo-musulman
« La diabolisation d’Israël a pris de plus en plus de place dans le milieu éditorial », estime-t-il, évoquant un « état d’esprit en France qui adopte le narratif arabo-musulman qui condamne systématiquement Israël ».
M. Koskas, qui se présente non pas comme un écrivain israélien, mais comme un « écrivain français vivant à Tel-Aviv » et racontant « l’univers (qu’il) connaît, celui des Français qui y vivent », a reconnu avoir été surpris par l’annonce de sa nomination. « Je suis tombé des nues en l’apprenant même si j’en caressais l’espoir », confie-t-il. Le jury du Renaudot fera connaître sa deuxième sélection le 3 octobre. Le prix Renaudot sera décerné le 7 novembre.
DC avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.