Des centaines d’objets appartenant au musée de la Résistance en Combrailles de Saint-Gervais-d’Auvergne (Puy-de-Dôme) ont été volés dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris auprès des bénévoles de l’association qui gère le musée.
« C’est impensable une telle action. C’est comme saccager un monument aux morts. Il n’y a plus de respect », déplore Robert Picandet, secrétaire de l’Amicale des anciens résistants et amis de la zone 13.
Le musée, qui accueillait un millier de visiteurs par an dont des scolaires, retrace la vie du maquis de la zone 13, dont les résistants avaient eu notamment pour mission « de faire barrage en 1944 aux troupes allemandes rejoignant la Normandie, pour permettre la réussite du Débarquement des Alliés ».
Parmi les objets volés figurent des armes, toutes neutralisées, des mannequins de soldats portant divers uniformes dont celui d’un parachutisme anglais qui avait atterri dans le secteur, des masques à gaz, casques et képis, des médailles, une étoile juive et de nombreux documents de l’époque.
L’effraction a été constatée mardi matin lors de l’ouverture du Syndicat mixte pour l’aménagement et le développement des Combrailles (SMAD), qui héberge le musée. Un couple de visiteurs s’était justement rendu sur place pour découvrir sa collection.
« Tout porte à croire qu’on a affaire à des spécialistes. Les vitrines n’ont pas été brisées et ils ont laissé une petite caisse avec de l’argent à l’intérieur. Ils savaient très bien ce qu’ils cherchaient », estime M. Picandet.
Si la valeur marchande des objets volés n’est pas connue, celle-ci était surtout « sentimentale » pour les bénévoles du musée, qui venait de fêter ses 20 ans d’existence.
« Tous ces objets nous avaient été confiés par des résistants pour perpétuer le devoir de mémoire. Chacun d’entre eux avaient une histoire et on pouvait la raconter aux visiteurs. Mais aujourd’hui, il n’a plus rien à dire », regrette ce cadet de la Résistance.
L’association a déposé plainte à la gendarmerie de Saint-Gervais-d’Auvergne. Des enquêteurs ont prélevé dans la journée des empreintes sur les lieux de l’effraction.
Avec AFP
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