On ne sait pas ce qui se passe dans la tête de ces adolescents, adeptes de ce phénomène de mode dangereux.
A Perpignan, des jeunes se livrent à une activité risquée depuis plusieurs semaines. Ils grimpent à l’arrière des bus du réseau de la ville (Sankéo) en s’accrochant au bas de la vitre arrière, leurs pieds positionnés juste au-dessus de la plaque d’immatriculation.
Il est impossible au chauffeur du bus de s’apercevoir de tels passagers étant donné qu’ils sont positionnés à l’arrière du bus et qu’aucun rétroviseur ne permet de les voir. Seuls les véhicules qui suivent le bus et des passants peuvent les remarquer.
«Malheureusement ça arrive de temps en temps, mais pas sur un voyage complet. Faut les voir faire, je vous assure. Et les chauffeurs n’ont aucun moyen de voir ce genre de passagers… À force, ça va devenir compliqué, nous ne sommes pas à l’abri d’un accident», précise le délégué syndical CGT Franck Raynaud, ainsi que le relate Midi Libre.
Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, montrant ces jeunes intrépides. Peut-être se livrent-ils à ce drôle de divertissement pour ne pas payer leur ticket de bus ou alors pour jouer les casse-cou afin d’impressionner les copains ?
Pour Franck Raynaud, «c’est de l’incivilité, un phénomène de mode. Certains feraient n’importe quoi pour épater les copains et avoir du succès en vidéo. À une époque, nous voyions des jeunes en skate prendre leur élan en s’accrochant aux bus. Ça reste épisodique, mais ça a toujours existé, il ne faut pas se leurrer.»
Pour le moment, aucun signalement :
En effet, ce phénomène n’est pas nouveau. Certains jeunes s’étaient livrés à ces jeux dangereux, notamment dans des villes comme Dijon et Vénissieux ainsi que le relatait le journal Le Bien Public en 2016.
A ce propos, Thierry Emelin, directeur de Vectalia Perpignan Méditerranée, souligne : «J’ai constaté ces faits ailleurs, en Île-de-France par exemple. »
Il précise : «Localement je n’ai aucun retour de ce type. Mais eu égard au danger et à la prise de risque, des moyens seraient immédiatement mis en place par nos équipes d’intervention pour éviter un drame». Pour informer des dangers d’une telle pratique, une campagne de prévention pourrait donc être mise en place. Un dépôt de plainte avec verbalisation pourrait également être envisagé comme autre moyen de dissuasion car «il en va de la vie des usagers et des contrevenants», renchérit-il à ce propos.
Élie Franc, directeur général de Vectalia France, qui gère entre autre des activités de mobilité urbaine, précise que pour le moment, «aucun agent de maîtrise ni conducteur n’a fait de signalement». Il poursuit : «Dans le cas contraire, nos syndicats et notre CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) auraient immédiatement réagi.»
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