De nos jours, l’intimidation est devenue un problème majeur. De plus en plus de défenseurs de la lutte contre l’intimidation et de programmes conçus pour protéger les victimes apparaissent sur tous les fronts.
Parfois, cependant, une conversation de cœur à cœur avec de bonnes intentions peut être la voie la plus favorable à prendre et mener à une meilleure solution que tout programme ou politique.
Aubrey Fontenot, le père de Houston, s’est fâché au début lorsqu’il a appris que son fils, Jordan, âgé de 8 ans, était intimidé par un garçon de 11 ans à l’école. Mais parce que M. Fontenot, lui aussi, avait déjà été intimidé à l’école, il a bien réfléchi s’il devait se rendre au bureau du directeur pour obtenir justice.
« Ça m’a appris quelque chose », a-t-il confié à KHOU11. « Au début, j’étais en colère. Puis je me suis dit : essayons quelque chose de différent. »
spent some time with my sons school bully yesterday .. just to dig a little deeper on”why?” .. come to find out he was being bullied for not having clean clothes n clean shoes.. I asked “why?” .. just to find out that his family is currently homeless🤴🏿♥️🙏✊🏽I had to do Something pic.twitter.com/IY29lgChqY
— TattooArtistAubrey (@illuminaubrey_) October 17, 2018
Il a donc décidé d’apprendre à mieux connaître le garçon. Il s’appelait Tamarion.
M. Fontenot est un tatoueur de métier. Il s’est rendu chez les parents du garçon et, avec leur permission, il a emmené Tamarion faire un tour en voiture. Ils se sont promenés dans Houston en voiture. Ils ont bavardé et, après une gentille petite enquête, M. Fontenot a fini par apprendre que Tamarion, lui-même, était intimidé par d’autres enfants à l’école et il se défoulait en s’en prenait à Jordan.
« J’ai demandé ‘Qui ? Tu es costaud, qui s’en prend à toi ?’ Il a dit ‘Tous les autres enfants se moquent de moi’ », se souvient M. Fontenot.
La raison pour laquelle ils l’intimidaient, a appris M. Fontenot, était qu’il n’avait pas de vêtements ou de chaussures propres à porter. En appelant les parents de l’enfant, il a appris qu’ils étaient, en fait, sans abri et incapables de joindre les deux bouts.
Alors, M. Fontenot a décidé que c’était le bon moment pour s’impliquer. Il devait le faire.
Il a amené Tamarion acheter des vêtements et des chaussures. Puis ils ont passé le reste de la journée à faire du vélo et à chanter avec la radio. Un court clip vidéo filmé par M. Fontenot montre une partie de leur échange qui fait vraiment chaud au cœur et qui a depuis été partagé des milliers de fois sur les médias sociaux.
« Nous n’avons aucune idée de ce que ces enfants vivent ces jours-ci parce que beaucoup d’entre nous s’en fichent », a partagé M. Fontenot plus tard. « Et ce n’est pas une histoire rare pour beaucoup de gens… alors j’ai passé une grande partie de ma journée hier à faire du shopping et à enseigner à ce jeune homme le respect de soi. L’intégrité. La morale. La confiance. Et d’autres choses qui consistent à passer d’une jeunesse troublée à devenir un grand homme. »
Par la suite, M. Fontenot a réuni les deux garçons autour d’une même table pour « régler les choses comme des hommes ». C’était un peu gênant au début, mais M. Fontenot a fini par les faire parler et les deux enfants sont devenus les meilleurs amis depuis. Ils vont souvent au salon de tatouage de M. Fontenot pour jouer à des jeux vidéo ensemble.
De plus, le père de Jordan a aussi lancé une page GoFundMe pour aider à collecter de l’argent pour la famille de Tamarion. En quelques jours à peine, il a réussi à amasser l’équivalent de 20 300 euros (23 000 $ US).
Pendant ce temps, les réactions sur les médias sociaux ont fait l’éloge du père qui a offert de devenir un tuteur.
« C’est tellement vrai et ceci montre que les gens blessés blessent les autres », a écrit Kendra sur Twitter. « Sa famille est en difficulté et il s’en prenait aux autres. Mais ce que tu as fait est incroyable et tous ceux qui sont en colère ne voient pas le message derrière cette prise de conscience. »
« Il avait besoin d’être soutenu, pas puni », a commenté Dork. « Il avait besoin de déballer ce qui l’assaillait et vous avez permis à votre fils d’exprimer ses sentiments en même temps. »
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