Le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave, a affirmé jeudi sur Europe 1 qu’il serait « impensable » de laisser la France « sans budget » si jamais l’opposition ne votait pas le projet du gouvernement, interrogé sur la possibilité de recourir au 49.3.
Privée de majorité absolue, Élisabeth Borne a déjà prévenu qu’elle aurait « à recourir certainement » à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, comme pour le budget 2023.
L’objectif des «dialogues de Bercy
» est d’associer les parlementaires de la majorité ms aussi de l’opposition à la construction de nos textes budgétaires. Sur de nombreux sujets nous partageons le souhait de poursuivre le dialogue & le travail. Merci à eux pr cette 1ère réunion pic.twitter.com/PStAcirNl5— Thomas Cazenave (@T_Cazenave) September 6, 2023
Mardi, des parlementaires de la majorité et de l’opposition ont été réunis à Bercy autour du projet de budget pour 2024. « On repart avec un nouveau projet tourné vers l’avenir, j’ai discuté avec les oppositions : est-ce que vous êtes d’accord qu’il faut faire un investissement massif sur la transition écologique, plus de 7 milliards ; un investissement massif sur nos services publics, je pense notamment à l’éducation ; et est-ce que vous partagez l’idée qu’il faut réduire le déficit public pour retrouver des marges de manœuvre ? », a résumé M. Cazenave.
« On partage les grandes lignes. Si à la fin, on n’a pas d’accord de majorité, les Français pourront comprendre que les oppositions ne votent pas le budget, mais en revanche ils ne comprendraient pas qu’on n’ait pas de budget, c’est impensable », a-t-il estimé.
Un échange « constructif, très ouvert »
« C’est la raison pour laquelle la Constitution a prévu le 49.3, parce qu’on ne peut pas laisser un pays sans budget », a prévenu M. Cazenave. Il avait indiqué mardi que l’échange avec l’opposition avait été « constructif, très ouvert », et la vingtaine de participants s’était accordée pour se revoir « dans 15 jours ».
Le ministre a également confirmé jeudi que « comme on a des bonnes nouvelles sur le plan macroéconomique, on a dix milliards d’euros d’économies à faire », alors que le chiffre de 15 milliards d’euros était évoqué initialement. Dans un entretien au Figaro mardi, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire avait indiqué que les économies à trouver se situaient « autour de dix milliards d’euros (…) parce que nos résultats économiques sont solides ».
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