Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique, va présenter lundi une charte pour lutter contre les déchets plastiques sur les plages, qui comprend quinze engagements.
« Aujourd’hui, 80% des déchets marins proviennent de la terre et 75% d’entre eux sont des déchets plastiques », rappelle le ministère de la Transition écologique. « Sacs à usage unique, emballages, mégots sont les déchets les plus répandus dans nos océans », selon la même source.
La charte que Mme Poirson présentera lundi matin à l’occasion d’une visite sur une plage de la Seyne-sur-Mer, dans le Var, se décline en trois paliers, selon le nombre d’engagements – de cinq à quinze – pris par les communes littorales.
Ces actions de sensibilisation, de prévention et de ramassage, consistent en l’installation de poubelles de tri ou encore à sensibiliser les commerçants installés près des plages à ne pas distribuer d’objets en plastique à usage unique.
Le gouvernement s’est fixé comme objectif « zéro plastique rejeté en mer d’ici 2025 », qui paraît très ambitieux alors que la France a rejeté environ 11 200 tonnes de plastique rien qu’en Méditerranée en 2016, selon un rapport de WWF.
La @MetropoleNCA s’engage aux côtés du @WWFFrance pour une collaboration de trois ans visant à mettre fin aux rejets de #plastique en #Méditerranée d’ici 2025. #StopPollutionPlastique https://t.co/jhn3PpZJPa
— WWF France (@WWFFrance) July 18, 2019
Les dix déchets les plus concernés sur les plages et dans les fonds marins sont : les fragments de plastique, les sacs plastique, les fragments de polystyrènes, les cotons-tiges, les mégots, les morceaux de verre, les bouchons de bouteille, les bouteilles en verre et en plastique et les cordages et filets.
Dans un communiqué, le président de Surfrider Foundation Europe, Gilles Asenjo, rappelle qu’« environ 100 000 mammifères marins sont tués chaque année, et les microparticules de plastique – issues du plastique se dégradant dans l’eau – impactent la chaîne alimentaire ».
À la différence du bois ou du carton, « les matières plastiques mettent plusieurs centaines d’années avant de disparaître, et quand elles ne sont pas sous nos pieds à la plage, elles sont ingurgitées par les animaux marins qui s’en étouffent, sans parler des substances toxiques qu’elles déversent et dans lesquelles nous nous baignons ou de leur possible intégration au sein de la chaîne alimentaire », rajoute M. Asenjo.
À partir de 2021, l’Union européenne a décidé l’interdiction de produits plastiques à usage unique comme les coton-tiges, pailles, touillettes à café, couverts ou assiettes.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.